par Sachin Ravikumar et Sarah Young
La Grande-Bretagne espère toujours que les droits de douane projetés par le président américain Donald Trump seront bientôt annulés, si les deux parties parviennent à se mettre d'accord sur les grandes lignes d'un nouveau partenariat économique, a déclaré mardi Jonathan Reynolds, le secrétaire d'État britannique aux Affaires et au Commerce.
Londres avait cherché à éviter des surtaxes américaines en proposant de s'aligner plus étroitement avec Washington dans des domaines tels que la technologie et l'intelligence artificielle (IA).
Mais Jonathan Reynolds a déclaré que Donald Trump semblait désormais vouloir imposer des droits de douane à tous les pays avant de discuter d'exemptions individuelles.
Il a déclaré qu'il espérait que ces droits de douane, qui devraient être annoncés mercredi, seraient supprimés une fois que les deux parties se seraient mises d'accord sur les termes.
"Je pense que le cadre d'un accord est certainement en place", a déclaré Jonathan Reynolds à la BBC. "Nous pourrions signer un protocole d'accord sur ce point, puis discuter des détails dans un délai précis qui satisferait les États-Unis", a-t-il ajouté.
"La décision de savoir si les États-Unis sont prêts à conclure un accord avec certains pays leur appartient, mais je pense que le travail que nous avons accompli a rendu cela possible", a-t-il déclaré.
Contrairement à l'Union européenne et à d'autres grandes économies, la Grande-Bretagne n'a pas pris de mesures de rétorsion à l'encontre des droits de douane américains.
Jonathan Reynolds a de nouveau indiqué que Londres s'efforcerait d'éviter une escalade, déclarant que les entreprises britanniques soutenaient son "approche calme".
UNE RÉGLEMENTATION LÉGÈRE
Dans le cadre d'un accord, le gouvernement britannique a envisagé d'atténuer l'impact de sa taxe sur les services numériques sur les entreprises technologiques, car Donald Trump a affirmé que cette taxe était discriminatoire à l'égard des entreprises américaines.
La Grande-Bretagne a également adopté une réglementation légère en matière d'IA, plus proche de celle des États-Unis que de celle de l'UE, dans le but d'attirer les investissements des grandes entreprises technologiques et des investisseurs internationaux.
La Grande-Bretagne est le troisième marché mondial de l'IA, juste après les États-Unis et la Chine. Elle compte des entreprises telles que DeepMind, détenue par Google, et BenevolentAI.
Toutefois, Jonathan Reynolds a déclaré que les négociations comportaient des lignes rouges, soulignant les "domaines sensibles" qui ne seraient pas abordés, tels que les normes alimentaires.
Il a ajouté que la Grande-Bretagne avait plus de chances que d'autres pays d'obtenir une exemption, et dit garder l'espoir qu'un accord conduira à l'abandon des droits de douane dans les semaines ou les mois à venir.
(Avec Paul Sandle, Mara Vîlcu pour la version française, édité par Blandine Hénault)
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