Le ministre français des Affaires étrangères Barrot en visite en Ukraine
Les alliés de l'Ukraine ne devraient pas préjuger de la manière dont la prochaine administration américaine gérera le conflit ukrainien, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a appelé les pays occidentaux à rester unis dans leur soutien à Kyiv.
Le président élu américain Donald Trump, qui a critiqué à plusieurs reprises l'ampleur de l'aide financière et militaire occidentale à l'Ukraine, s'est entretenu ces derniers jours avec le président russe Vladimir Poutine et lui a conseillé de ne pas aggraver la guerre en Ukraine, selon une source au fait de la conversation.
Le Kremlin a lui démenti lundi tout appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
"Face aux spéculations sur ce que seront les positions ou les initiatives d'une nouvelle administration américaine, je crois surtout qu'il ne faut pas en préjuger et qu'il convient de se donner le temps de travailler avec elle", a déclaré Jean-Noël Barrot lors du Forum de Paris sur la paix.
Toutefois, le ministre a estimé que toute initiative devait reposer sur le calendrier et les conditions d'engagement dans un processus de négociation fixés par l'Ukraine elle-même. En attendant, les alliés occidentaux doivent donner à Kyiv les moyens de repousser les forces d'invasion russes.
"L'Ukraine, et au-delà la communauté internationale, auraient trop à perdre de l'imposition par la Russie de la loi du plus fort."
Le ministre a par ailleurs annoncé dimanche que Paris allait envoyer un nouveau lot de missiles à longue portée à l'Ukraine afin qu'elle puisse frapper des cibles derrière les lignes russes.
"Le président (Volodimir) Zelensky a rencontré le président élu Donald Trump à de nombreuses reprises. Je ne doute pas qu'une relation forte sera établie avec la nouvelle administration, ni de notre capacité à préserver l'unité transatlantique sur les enjeux de la guerre en Ukraine", a ajouté Jean-Noël Barrot.
La ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a déclaré lors du même forum qu'il était temps que les alliés de l'Ukraine affinent leur analyse concernant la Russie.
"Il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine. La menace que la Russie fait peser sur l'humanité est existentielle et ne commence ni ne finit avec l'Ukraine", a déclaré Elina Valtonen, dont le pays a rejoint l'Otan l'année dernière en réponse à l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
(Reportage John Irish ; version française Kate Entringer)
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