La Fédération française du bâtiment a présenté mardi des prévisions révisées à la hausse concernant l'activité du secteur en 2025 et entrevoit une éclaircie en début d'année grâce aux mesures prises par l'Etat, après deux ans de crise.

( AFP / BERTRAND LANGLOIS )
En décembre, la FFB avait indiqué prévoir une baisse de l'activité du bâtiment de 5,6% sans projet de loi de finances. Depuis un budget pour l'Etat a été voté pour 2025 et la fédération ne prévoit plus qu'un repli de 2,6% de l'activité.
La FFB a aussi revu son bilan pour 2024 après la révision des chiffres officiels d'ouvertures de chantiers en 2024 (290.800 contre 263.100 précédemment annoncés).
L'activité du bâtiment aurait ainsi reculé de 5,5% en 2024, contre -6,6% indiqué précédemment par la FFB.
"Ceci explique peut-être pourquoi les chiffres de l'emploi ne se sont pas écroulés en 2024", a estimé Olivier Salleron, président de la FFB, qui évalue à 30.000 le nombre de postes supprimés dans le bâtiment l'année dernière.
Pour 2025, 50.000 postes pourraient être perdus, là aussi le chiffre est révisé à la baisse par rapport aux 100.000 suppressions d'emplois prévues en décembre, en l'absence de PLF.
Quant aux défaillances d'entreprises, elles ont connu une "progression pratiquement historique", selon M. Salleron, chez les entreprises de moins de 10 salariés : +26% chez les auto-entrepreneurs, +23% chez les entreprises de 1 à 5 salariés et +19% chez les entreprises de 6 à 9 salariés.
La hausse des défaillances est de 55% chez les entreprises de 50 salariés et plus, ce qui "va coûter beaucoup en termes d'emploi", prévient le président de la FFB.
Cependant, "la courbe de la décroissance est infléchie", s'est réjoui Olivier Salleron lors d'une conférence de presse.
Du côté des constructeurs de maisons individuelles, les ventes réalisées entre novembre et janvier ont progressé de 30% par rapport aux trois mois précédents.
Ce début de reprise et les mesures concernant le bâtiment incluses dans la loi de finances 2025 (prêt à taux zéro, stabilité du dispositif MaPrimeRénov', exonération de taxes sur les donations, réduction d'un prélèvement sur les bailleurs sociaux) rendent la FFB "optimiste pour la suite".
"Fin 2025, ce ne sera pas un ciel bleu qui va apparaître", a néanmoins prévenu Olivier Salleron, rappelant que le bâtiment mettra du temps à repartir après la crise.
Le bâtiment est plombé depuis deux ans par le coup d'arrêt des constructions neuves, en particulier de logements, face à la hausse des coûts de construction et des taux d'intérêt.
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