Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

La Cour suprême américaine ouvre la voie aux licenciements massifs de fonctionnaires voulus par Trump
information fournie par AFP 09/07/2025 à 07:24

La Cour suprême américaine, le 14 juin 2024 ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Anna Moneymaker )

La Cour suprême américaine, le 14 juin 2024 ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Anna Moneymaker )

La Cour suprême américaine a ouvert la voie à la mise en oeuvre de licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux voulus par Donald Trump en levant mardi une suspension décidée par un tribunal de Californie il y a deux mois.

Une juge de première instance, Susan Illston, avait prononcé en mai une suspension temporaire de licenciements à grande échelle d'employés fédéraux, au motif que ce type de mesures nécessitait probablement le feu vert du Congrès américain.

A terme, l'ordonnance de la plus haute juridiction des Etats-Unis risque de coûter leur emploi à des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux.

Mais la Cour suprême prend le soin de souligner que sa décision de mardi ne porte pas "sur la légalité des plans de réduction d'effectifs et de réorganisation des agences (fédérales) élaborés ou approuvés", qui découleraient des directives données par Donald Trump dès les premières semaines de son second mandat.

C'est sur le décret présidentiel à l'origine de ces restructurations d'envergure, en date du 11 février, qu'elle se prononce.

Dans ce texte, le président républicain "ordonne aux agences (fédérales) de planifier des réorganisations et des réductions d'effectifs +conformément à la législation en vigueur+", écrit la juge progressiste Sonia Sotomayor, en accord avec la majorité des neuf magistrats qui composent la Cour suprême.

Ainsi cette dernière a considéré que "le gouvernement est en position d'obtenir gain de cause quant à son argument selon lequel le décret exécutif est légal".

- "Limites juridiques" -

En revanche, "les plans eux-mêmes ne sont pas soumis à cette Cour, à ce stade, et nous n'avons donc pas l'occasion d'examiner s'ils peuvent être et seront mis en œuvre dans le respect des limites juridiques", souligne la juge Sotomayor.

Ils feront sans doute l'objet de longues batailles juridiques.

A ce stade, la Cour suprême laisse la main à la juridiction de première instance pour se prononcer.

Dans son avis de désaccord, "pour une raison ou une autre, cette Cour juge bon d'intervenir maintenant et d'autoriser le président à tout détruire sur son passage dès le début de ce litige", a fustigé la juge progressiste Ketanji Brown Jackson.

"Si les présidents bénéficient d'un certain pouvoir discrétionnaire pour réduire la fonction publique fédérale, ils ne peuvent pas restructurer fondamentalement le gouvernement fédéral à eux tout seuls", insiste-t-elle.

Donald Trump, de retour à la Maison Blanche depuis fin janvier, a fait des fonctionnaires fédéraux une de ses principales cibles.

Sous la conduite d'une commission alors pilotée par Elon Musk, son ex-proche conseiller avec lequel il s'est depuis brouillé, le milliardaire républicain a mené tambour battant des coupes drastiques dans l'administration fédérale et sabré dans les dépenses publiques.

Le principal syndicat américain de fonctionnaires fédéraux, l'AFGE, associé à d'autres syndicats et à des ONG, a initié l'action en justice contre le gouvernement Trump en argumentant que le président outrepassait son pouvoir présidentiel avec ces licenciements massifs décidés sans l'aval du Congrès.

4 commentaires

  • 09 juillet 10:41

    C'est ce qu'il faut faire en France : liquider tous les comités Théodule, les commissions et les observatoires de ceci et de cela, les agences et les associations contre le racisme qui ne font que l'accroître en l'inversant. Bref, mettre fin à la dictature des minorités en cessant de les subventionner.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Le président cubain Miguel Díaz-Canel à Rio de Janeiro, au Brésil, le 7 juillet 2025.  ( AFP / MAURO PIMENTEL )
    information fournie par Boursorama avec AFP 15.07.2025 08:09 

    L'économie cubaine s'est contractée de 1,1% en 2024 et a affronté au premier semestre 2025 un "scénario extrêmement complexe", a annoncé lundi le gouvernement. "A la fin de 2024, le produit intérieur brut a baissé de 1,1%", a indiqué le ministre de l'Economie, ... Lire la suite

  • Javier Milei, à Buenos Aires, le 5 juillet 2025 ( AFP / LUIS ROBAYO )
    information fournie par Boursorama avec AFP 15.07.2025 08:06 

    L'inflation en Argentine s'est établie en juin à 1,6% sur un mois, selon les chiffres officiels, un très léger regain par rapport au 1,5% de mai, mais confortant la tendance à la décélération après un an et demi d'austérité sous la présidence de l'ultralibéral ... Lire la suite

  • ( AFP / JADE GAO )
    information fournie par Boursorama avec AFP 15.07.2025 08:05 

    La croissance de l'économie chinoise a dépassé 5% au deuxième trimestre, selon des données officielles publiées mardi, notamment grâce à des exportations vigoureuses malgré une consommation intérieure toujours mitigée. La Chine est confrontée à plusieurs défis ... Lire la suite

  • Des bénévoles distribuent des pancartes anti-data center en marge d'une réunion publique à Canaan Valley, en Virginie occidentale, le 30 juin 2025 ( AFP / Ulysse BELLIER )
    information fournie par AFP 15.07.2025 07:55 

    "La centrale serait là", pointe sur une carte Al Tomson, le maire de Davis, dans l'est des Etats-Unis. Cet ancien militaire se bat contre l'implantation, à la sortie de son village, de turbines à gaz destinées à alimenter en électricité un vaste centre de données. ... Lire la suite

Pages les plus populaires