
(illustration) ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"Rigidité" des procédures de mutation, "frustration" des enseignants, "disparités territoriales": la Cour des comptes recommande une gestion plus fluide et individualisée des ressources humaines au ministère de l'Éducation nationale, dans un rapport publié vendredi.
"À l'heure de la crise des vocations enseignantes qui affecte les recrutements et crée des difficultés pour pallier le manque d’enseignants, la fonction ressources humaines du ministère de l'Education nationale, premier employeur de l’État, est cruciale", souligne la Cour des comptes dans la synthèse de ce rapport.
Or "la gestion de masse, que le ministère assure globalement grâce à des procédures robustes, doit se conjuguer avec une approche plus stratégique, qualitative et individualisée", ajoute-t-elle, s'inquiétant de résultats "mitigés".
Avec "une masse salariale de 79 milliards d'euros", la gestion des ressources humaines du ministère de l'Education est rendue complexe en raison d'une "multiplicité d'intervenants" et de "disparités territoriales", empêchant un suivi individualisé et ciblé des enseignants, développe le rapport.
Soulignant "le besoin d'une plus grande reconnaissance professionnelle", la Cour des comptes recommande de mieux intégrer "le traitement des risques psycho-sociaux" dans la gestion des ressources humaines, déplorant notamment la "rigidité" des procédures d'affectation et de mutation des enseignants titulaires de l’enseignement public.
Le système du "barème de points" localisant les enseignants titulaires dans des zones parfois non désirées porte atteinte à "l'attractivité du métier" et encourage "le recours à l'emploi contractuel", ajoute-t-elle.
La Cour des comptes recommande ainsi au ministère de "s'adapter aux disparités territoriales", à l'heure où l'Ouest et le Sud sont des régions très demandées mais où le nombre d'élèves est plus important en Ile-de-France.
Pour cela, le ministère pourrait mettre en place des "mécanismes d'action sociale", déjà essayés dans certaines académies, à l'instar des aides au logement ou des compensations financières dans les "zones les plus difficiles à pourvoir", propose-t-elle.
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