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La Corée du Sud s'apprête à élire son président après des mois de troubles
information fournie par Reuters 02/06/2025 à 18:00

par Jack Kim

Les Sud-Coréens éliront mardi un nouveau président pour mettre fin à six mois d'instabilité politique, un scrutin anticipé après la destitution de Yoon Suk Yeol en avril, qui avait tenté - sans succès - d'imposer la loi martiale.

Le nouveau président, qui devra relever le défi d'unifier un pays marqué par les récents troubles politiques, aura également la charge de redresser l'économie du pays, essentiellement axée sur l'exportation et ébranlée par les mesures protectionnistes et imprévisibles des États-Unis.

La participation au scrutin de mardi devrait être élevée. Les bureaux de vote seront ouverts de 6h00 heure locale (21h00 GMT lundi) à 20h00. Près d'un tiers des 44,39 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes pour un vote anticipé jeudi et vendredi.

Le libéral Lee Jae-myung et son rival conservateur Kim Moon-soo, les deux candidats en lice à la présidence, ont tous deux estimé que le système politique et le modèle économique mis en place lors de la démocratisation et de l'industrialisation du pays n'étaient plus adaptés.

Si leurs propositions d'investissement dans l'innovation et la technologie se recoupent parfois, Lee Jae-myung préconise davantage d'équité et d'aide aux familles à revenus moyens ou faibles, tandis que Kim Moon-soo promet davantage de liberté aux entreprises.

Toute initiative de politique économique ou sociale a cependant été éclipsée lors de la campagne électorale par la tentative ratée d'instauration de la loi martiale, qui a dominé les débats.

Lee Jae-myung a qualifié l'élection de "jour du jugement" à l'égard de Kim Moon-soo et de son parti, les accusant d'avoir cautionné la tentative de Yoon Suk Yeol d'instaurer un régime militaire en ne luttant pas davantage pour la contrecarrer.

Kim Moon-soo était le ministre du Travail de Yoon Suk Yeol lors du décret de la loi martiale le 3 décembre.

Kim Moon-soo a qualifié son adversaire de "dictateur" et son parti de "monstre", alertant sur le fait que Lee Jae-myung, ancien avocat spécialisé dans les droits de l'homme, pourrait modifier les lois arbitrairement une fois élu président.

Lee Jae-myung est donné favori selon les sondages publiés une semaine avant le scrutin, même si l'écart avec Kim Moon-soo tend à se réduire.

Le président de la République de Corée est élu pour un mandat de cinq ans, non renouvelable, dans un scrutin majoritaire à un tour.

Les sondages de sortie des urnes réalisés par trois chaînes de télévision seront publiés à la fermeture des bureaux de vote. La Commission électorale nationale devrait certifier les résultats finaux mercredi, peu avant l'investiture du vainqueur.

Il n'y aura pas de transition présidentielle, le poste étant vacant depuis la destitution de Yoon Suk Yeol.

(Rédigé par Jack Kim, version française Etienne Breban, édité par Augustin Turpin)

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