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La Corée du Nord tire un missile balistique vers la mer du Japon
information fournie par AFP 07/11/2025 à 11:30

Des passants regardent une télévision diffusant un journal télévisé avec des images d'archives d'un essai de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 7 novembre 2025 ( AFP / ANTHONY WALLACE )

Des passants regardent une télévision diffusant un journal télévisé avec des images d'archives d'un essai de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 7 novembre 2025 ( AFP / ANTHONY WALLACE )

La Corée du Nord a tiré un missile balistique vendredi, a rapporté l'armée sud-coréenne, huit jours après le feu vert donné par Donald Trump au projet sud-coréen de construction d'un sous-marin à propulsion nucléaire.

Les analystes s'attendaient à une vive réaction de la part de Pyongyang.

L'état-major interarmées sud-coréen a indiqué que la Corée du Nord avait tiré "un missile balistique non identifié en direction de la mer de l'Est", en employant le nom coréen de la mer du Japon.

Le missile a été lancé à 12H35 (03H35 GMT) depuis une zone située au nord de Pyongyang et a parcouru environ 700 kilomètres, a ajouté l'armée sud-coréenne.

La Première ministre japonaise Sanae Takaichi a précisé que le missile s'était abîmé en mer en dehors des eaux japonaises et qu'aucun dommage ni blessé n'avait été signalé.

Le tir a été défendu par le Kremlin, la présidence russe invoquant le "droit légitime" de son allié nord-coréen "à assurer (sa) propre sécurité et à prendre des mesures en ce sens", a déclaré le porte-parole Dmitri Peskov.

Pour le ministre japonais de la Défense Shinjiro Koizumi, en revanche, le tir est "absolument impardonnable".

"Il n'est jamais trop tôt pour accélérer les efforts visant à renforcer nos capacités de défense", a-t-il affirmé, en ajoutant que le Japon, allié des Etats-Unis, avait protesté via son canal d'ambassade à Pékin.

"Nous allons examiner les mesures nécessaires pour protéger la paix et la vie des habitants de notre pays, sans exclure aucune option", a-t-il souligné.

Les sanctions imposées par les Nations unies contre Pyongyang pour son programme nucléaire lui interdisent de posséder des missiles balistiques, qui effectuent la majeure partie de leur trajectoire en dehors de l'atmosphère terrestre.

Ce tir intervient alors que Donald Trump a annoncé la semaine dernière qu'un submersible sud-coréen à propulsion nucléaire serait fabriqué dans les "chantiers navals de Philadelphie", sur la côte est des Etats-Unis, Séoul envisageant de le construire sur son propre sol.

- Puissance nucléaire "irréversible" -

Selon les analystes, le développement d'un sous-marin à propulsion nucléaire marquerait un bond en avant significatif pour la Corée du Sud, qui rejoindrait ainsi un groupe restreint de pays, dont la France, dotés de tels navires.

Des passants regardent une télévision diffusant un journal télévisé avec des images d'archives d'un essai de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 7 novembre 2025 ( AFP / Anthony WALLACE )

Des passants regardent une télévision diffusant un journal télévisé avec des images d'archives d'un essai de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 7 novembre 2025 ( AFP / Anthony WALLACE )

"Du point de vue de la Corée du Nord, la possibilité d'attaques soudaines depuis la mer de l'Est sera une source d'inquiétude", estime auprès de l'AFP Ahn Chan-il, un transfuge nord-coréen devenu directeur de l'Institut mondial pour les études sur la Corée du Nord à Séoul.

"Si la Corée du Sud acquiert un sous-marin à propulsion nucléaire, elle sera en mesure de pénétrer dans les eaux nord-coréennes et de surveiller ou d'intercepter de manière préventive des armes telles que les missiles balistiques lancés par sous-marin", relève-t-il.

Donald Trump a rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à trois reprises au cours de son premier mandat, sans réussir à conclure un accord durable sur le programme nucléaire nord-coréen.

Depuis l'échec de leur sommet de 2019, la Corée du Nord a martelé qu'elle ne renoncerait jamais à ses armes atomiques et s'est déclarée puissance nucléaire "irréversible".

Pyongyang n'a pas répondu à l'offre de Donald Trump de rencontrer Kim Jong Un la semaine dernière. En revanche, la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son Hui, s'est rendue à Moscou, où elle et le président russe Vladimir Poutine sont convenus de renforcer encore davantage les relations bilatérales.

La Corée du Nord et la Russie ont accru leur coopération militaire ces dernières années, les Nord-Coréens fournissant des armes et des troupes pour soutenir l'assaut russe contre l'Ukraine en cours depuis février 2022.

En septembre, le numéro un nord-coréen s'est tenu aux côtés de Xi Jinping et Vladimir Poutine, dirigeants des deux grandes puissances frontalières de son pays, lors d'un grand défilé militaire à Pékin. Une démonstration de son nouveau statut sur l'échiquier mondial.

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