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L'Ukraine accuse la Russie de piller et occuper des logements de civils à Kherson
information fournie par Reuters 07/11/2022 à 16:21

        * 
      Ukrainiens et Russes se préparent à une bataille à Kherson
    

        * 
      Cette ville du sud de l'Ukraine est privée d'eau et
d'électricité
    

        * 
      Moins de tirs de missiles russes que les lundis précédents
    

  
    par Tom Balmforth
       KYIV, 7 novembre (Reuters) - L'Ukraine a accusé lundi la
Russie de piller des logements vidés de leurs habitants à
Kherson et de les occuper avec des soldats en civil en vue de
combats urbains que les deux pays pressentent comme l'une des
plus importantes batailles depuis le début du conflit déclenché
par l'invasion russe en février.
    La Russie a ordonné ces derniers jours aux civils de quitter
Kherson en prévision d'un assaut ukrainien contre cette ville du
sud de l'Ukraine, la seule capitale régionale dont les forces
russes ont réussi à s'emparer en plus de huit mois d'offensive.
    Kherson, qui comptait près de 300.000 habitants avant la
guerre, est privée d'eau et d'électricité depuis 48 heures,
rapportent les deux camps, qui se rejettent mutuellement la
responsabilité de cette situation.
    Les autorités installées par Moscou ont dénoncé un
"sabotage" ukrainien et disent s'efforcer de rétablir
l'électricité. Les responsables ukrainiens affirment pour leur
part que les Russes ont démonté 1,5 km de lignes électriques et
que le courant ne sera probablement rétabli que lorsque les
forces ukrainiennes auront repris le secteur.
    Kyiv qualifie l'évacuation civile de la zone de transfert
forcé de population, ce qui constitue un crime de guerre. Moscou
dit en revanche évacuer les habitants pour leur propre sécurité.
    Kherson est la seule poche de territoire ukrainien tenue par
les Russes sur la rive occidentale du Dniepr, fleuve traversant
l'Ukraine en provenance de Russie. Reprendre cette ville est le
principal objectif du flanc sud de la contre-offensive
ukrainienne lancée début septembre et qui s'est accélérée en
octobre.
    Il n'est pas possible d'obtenir d'informations de sources
indépendantes sur la situation dans Kherson.
    Les forces ukrainiennes sur la ligne de front ont déclaré à
Reuters ces derniers jours qu'elles s'attendaient à une lutte
acharnée de la part des Russes, qui ne semblent pas en mesure de
tenir la ville mais paraissent déterminés à faire payer un lourd
tribut aux Ukrainiens pour leur éventuelle victoire.
    "Alors que les habitants de Kherson sont expulsés de force
de leurs logements, parler d'évacuation, l'armée (russe) et les
agents du FSB font ce qu'ils préfèrent le plus, voler leurs
maisons", a écrit lundi sur Twitter le conseiller à la
présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak. "Le vol de ceux qu'ils
sont venus 'protéger', la meilleure illustration du 'monde
russe'."
    LES DIPLOMATES AMÉRICAINS S'EMPLOIERAIENT EN COULISSES
    L'armée ukrainienne a déclaré au cours de la nuit que des
soldats russes "déguisés en tenues civiles occupent les
propriétés de civils et renforcent leurs positions à l'intérieur
pour mener des batailles de rues". Elle a aussi accusé les
médias russes de préparer des mises en scène filmées pour
accuser l'Ukraine de s'en prendre aux civils.
    Les autorités russes n'ont pas répondu à ces accusations.
    La Russie a envoyé des milliers de troupes en renfort dans
le secteur ces derniers mois tout en laissant entendre plus
récemment qu'elle pourrait se retirer de cette zone. L'un des
responsables de l'administration régionale installée par les
Russes, Kirill Stremoussov, a déclaré la semaine dernière que
les troupes russes allaient probablement se retirer sur l'autre
rive du Dniepr mais les autorités à Moscou même sont restées
silencieuses sur ce point.
    Le président russe Vladimir Poutine, qui a décrété en
septembre une mobilisation partielle de réservistes face aux
difficultés rencontrées par son armée sur le terrain, a déclaré
lundi que 50.000 de ces près de 320.000 appelés étaient
désormais déployés dans des unités de combat en Ukraine, que
80.000 autres se trouvaient "dans la zone de l'opération
militaire spéciale" et le reste dans des camps de formation en
Russie.
    Contrairement aux semaines précédentes depuis le 10 octobre,
la journée de lundi n'a pas été marquée par des salves intenses
de bombardements aériens russes à travers l'Ukraine, notamment à
Kyiv et contre des infrastructures civiles, destinées à détruire
le réseau énergétique ukrainien.
    Le président ukrainien Volodimir Zelensky a néanmoins
prévenu ses compatriotes au cours de la nuit qu'ils devaient se
préparer à subir de nouveaux bombardements.
    L'exploitant du réseau électrique ukrainien a pour sa part
invité lundi la population à se préparer à de nouvelles coupures
de courant, dans la capitale et ailleurs, pour éviter de
surcharger les lignes à haute tension en raison des dégâts
provoqués par les frappes russes.
    Sur le front diplomatique, à la fois la Maison blanche et le
Kremlin ont refusé de commenter un article du Wall Street
Journal faisant état de discussions entre Jake Sullivan,
conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe
Biden, et des collaborateurs de Vladimir Poutine, destinées à
limiter le risque d'un élargissement de la guerre ou de son
basculement en un conflit à dimension nucléaire.
    Le Washington Post a pour sa part rapporté que des
diplomates américains incitaient en privé les responsables
ukrainiens à se montrer disposés à négocier avec la Russie afin
de continuer à bénéficier d'un soutien international.
    
 (Rédaction de Reuters, rédigé par Peter Graff, version
française Bertrand Boucey, édité par Sophie Louet)
 

5 commentaires

  • 08 novembre 06:10

    @ paspil. Les enfants du Donbass n'est pas un documentaire mais une vidéo de propagande qui ne peut pas servir à ce faire une idée de ce qui se passe au Donbass


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