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L'UE débat d'un dixième train de sanctions contre Moscou
information fournie par Reuters 15/02/2023 à 11:15

par Gabriela Baczynska

BRUXELLES, 15 février (Reuters) - Les représentants des 27 pays membres de l'Union européenne se réunissent ce mercredi à Bruxelles pour débattre d'un dixième train de sanctions à l'encontre de la Russie, qui porterait sur quelque 11 milliards d'euros de transactions commerciales avec Moscou, selon Ursula von der Leyen.

L'UE compte faire coïncider l'adoption de ces nouvelles sanctions avec le premier anniversaire du déclenchement de l'opération d'invasion russe en Ukraine le 24 février 2022. Chaque proposition doit toutefois être approuvée à l'unanimité par les pays membres.

"Nous réduisons la capacité de la Russie à entretenir sa machine de guerre. Nous avons adopté neuf trains de sanctions, l'économie russe se contracte. Nous devons maintenir la pression", a déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, devant les eurodéputés à Strasbourg, avant une réunion à huis clos des ambassadeurs des Vingt-Sept.

"Nous parlons d'environ 11 milliards d'euros. Nous proposons des restrictions sur certains composants à double usage (civil et militaire) et électroniques utilisés dans les systèmes d'armement russes comme les drones, les hélicoptères et les missiles", a-t-elle détaillé.

La Commission européenne propose également des sanctions visant pour la première fois des entités économiques iraniennes impliquées au côté de la Russie dans la guerre en Ukraine, a poursuivi Ursula von der Leyen.

"Il y a des centaines de drones fabriqués en Iran, utilisés par la Russie, sur le champ de bataille en Ukraine. Ces drones iraniens tuent des civils ukrainiens (...) Par conséquent, pour la première fois, nous proposons également de sanctionner des entités iraniennes, y compris celles liées aux Gardiens de la Révolution ", le corps d'élite de la République islamique, a-t-elle déclaré.

MIEUX TRACER LES AVOIRS RUSSES

L'exécutif européen propose aussi de priver quatre banques russes supplémentaires, dont Alfa-Bank, Rosbank et la banque en ligne Tinkoff, de l'accès à la plate-forme SWIFT de paiements interbancaires, ont dit deux sources diplomatiques européennes.

Le caoutchouc et l'asphalte seraient ajoutés à la liste des produits russes dont l'importation est interdite dans l'UE, selon ces sources.

De nouveaux produits de l'UE seraient également interdits d'exportation vers la Russie, comme les circuits et composants électroniques, les caméras thermiques, les radios et les véhicules lourds, et certains aciers et aluminiums.

La Commission souhaite également imposer de nouvelles mesures restrictives sur les coentreprises entre UE et Russie et la présence de ressortissants russes au sein de conseils d'administration en Europe, toujours selon ces sources.

Le bloc communautaire cherchera parallèlement à corriger des failles dans les sanctions déjà en vigueur, en contrôlant par exemple davantage la vente de données satellitaires à la Chine, qui portent le risque d'être transmises à la Russie, ajoutent ces diplomates.

Les pays membres étudient enfin les moyens de mieux tracer les avoirs russes en Europe, alors que l'UE vient de lancer un groupe de travail pour étudier la manière dont cet argent gelé pourrait être employé à la reconstruction de l'Ukraine. L'UE a jusqu'ici localisé l'équivalent de quelque 33,8 milliards d'euros de ces avoirs sur son territoire, sur un total de 300 milliards de dollars gelés hors de Russie.

(Avec Marine Strauss ; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Kate Entringer)

1 commentaire

  • 15 février 12:50

    l'Europe n'est qu'un tigre de papier car elle est pauvre en énergie et beaucoup d'usines vont se localiser où cette énergie est 3 fois moins chère, Michelin par exemple (PDG Franeinfo)


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