
Ursula von der Leyen au siège de l'ONU, à New York, le 25 septembre 2024. ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / LEON NEAL )
Il s'agit du "plus important programme d'aide financière de l'UE depuis l'indépendance" de l'ex-République soviétique en 1991, précise la Commission européenne.
C'est une enveloppe record. Ce jeudi 10 octobre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé une aide sans précédent de 1,8 milliard d'euros pour la Moldavie .
"Nous investirons 1,8 milliard d'euros" sur la période 2025-2027 pour "rénover des écoles", "construire deux nouveaux hôpitaux", développer internet comme des infrastructures de transports et énergétiques "reliées au réseau européen", a-t-elle déclaré à Chisinau aux côtés de la dirigeante moldave Maia Sandu. Dans un communiqué, la Commission européenne a précisé qu'il s'agissait du "plus important programme d'aide financière de l'UE depuis l'indépendance" de l'ex-République soviétique en 1991.
Cette annonce intervient à dix jours de l'élection présidentielle, à laquelle se représente Maia Sandu, qui a "remercié" Bruxelles pour ce "plan de croissance symbole de la confiance de l'Union européenne". "Le rapprochement avec l'UE apporte des avantages concrets aux citoyens", a-t-elle affirmé devant les journalistes, en campagne pour sa réélection et le référendum sur l'adhésion à l'UE. Qualifié de "plan Marshall", ce vote se tiendra le 20 octobre également.
Des opérations de déstabilisation orchestrées par le Kremlin
"Une étape importante se profile pour le peuple moldave", a insisté Ursula von der Leyen, encourageant les électeurs "à utiliser leur vote et à exprimer leur libre choix". "C'est à vous de choisir souverainement ce que vous voulez faire de votre pays, et personne ne peut s'en mêler", a-t-elle précisé, dans une allusion aux opérations de déstabilisation orchestrées par le Kremlin dont Maia Sandu se dit victime. Les autorités ont révélé ces dernières semaines plusieurs tentatives d'interférence russes, notamment un vaste système d'achat de votes. Selon le groupe de réflexion moldave WatchDog, la Russie a dépensé plus de cent millions de dollars cette année à l'approche des scrutins.
Dans ce contexte tendu, les États membres de l'UE ont donné mercredi leur feu vert à l'imposition de sanctions à l'encontre de cinq personnes et d'une entité, selon des sources diplomatiques. Elles devraient être formellement approuvées lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Luxembourg lundi. Depuis l'an dernier, l'UE a déjà visé 11 personnes accusées de "déstabilisation", dont l'oligarque en exil Ilan Shor. Il a ironisé en réaction sur Telegram contre "ceux qui nous accusent d'être des 'agents d'influence' alors qu'ils se mêlent ouvertement et sans vergogne de notre politique" intérieure pour transformer la Moldavie en une "marionnette obéissante".
La Moldavie, longtemps dans l'orbite du Kremlin, nichée entre la Roumanie et l'Ukraine en proie à l'invasion russe, a entamé un virage vers l'ouest sous la présidence de Maia Sandu, favorite du scrutin.
8 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer