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L'OMS alerte sur un cadre juridique insuffisant autour de l'utilisation de l’IA en santé
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/11/2025 à 14:58

Un médecin examine une radiographie sur un écran, assistée par l'intelligence artificielle pour l'imagerie médicale. Le 26 septembre 2023, à l'hôpital universitaire de Rennes. ( AFP / DAMIEN MEYER )

Un médecin examine une radiographie sur un écran, assistée par l'intelligence artificielle pour l'imagerie médicale. Le 26 septembre 2023, à l'hôpital universitaire de Rennes. ( AFP / DAMIEN MEYER )

Dans un rapport publié ce mercredi, l'agence onusienne rappelle les risques pour la sécurité des patients et les enjeux liés à l'usage de l'IA dans le domaine médical.

Cette conclusion est issue du premier rapport réalisé par l'OMS Europe sur l'adoption et la régulation de l'IA dans le domaine de la santé, réalisé avec les réponses de 50 des 53 pays membres de la région Europe, qui inclut des pays d'Asie centrale.

Seuls quatre pays (8%) ont adopté une stratégie nationale d'IA pour la santé et sept autres sont en train de le faire , selon le rapport. "Nous sommes à la croisée des chemins", estime Natasha Azzopardi-Muscat, directrice des systèmes de santé à l'OMS/Europe citée dans un communiqué.

"Soit l'IA sera utilisée pour améliorer la santé et le bien-être des personnes, réduire la charge qui pèse sur nos professionnels de santé épuisés et faire baisser les coûts des soins de santé, soit elle pourrait nuire à la sécurité des patients, compromettre la vie privée et renforcer les inégalités en matière de soins", ajoute-t-elle.

Le diagnostic assisté par l'IA se distingue comme l'application la plus courante, près des deux tiers des États membres utilisant l'IA pour améliorer l'imagerie et la détection.

Les robots conversationnels destinés à aider les patients sont également largement utilisés, la moitié des États membres déclarant les avoir intégrés dans leurs soins.

Des incertitudes juridiques sur l'utilisation de l'IA

L'OMS exhorte ses membres "à prendre en compte les risques potentiels, notamment les résultats biaisés ou de mauvaise qualité, les biais d'automatisation, l'érosion des compétences des cliniciens, la réduction des interactions entre cliniciens et patients et les résultats inéquitables pour les populations marginalisées".

La réglementation peine à suivre le rythme d'adoption des technologies, relève l'OMS Europe, indiquant que près de neuf pays sur 10 mentionnent l'incertitude juridique comme le principal frein à l'utilisation de l'IA .

"Sans normes juridiques claires, les professionnels peuvent hésiter à se fier aux outils d'IA et les patients peuvent ne disposer d'aucun recours clair en cas de problème", souligne David Novillo Ortiz, conseiller en matière de données, d'intelligence artificielle et de santé numérique pour la région.

L'OMS Europe demande aux pays de clarifier les responsabilités, de mettre en place des systèmes d'indemnisation et de s'assurer que les outils IA "sont testés en termes de sécurité, d'équité et d'efficacité" avant d'être mis en place.

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