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L'Occident affiche son unité face à Moscou mais l'UE reste divisée sur l'énergie
information fournie par Reuters 24/03/2022 à 17:54

L'OCCIDENT AFFICHE SON UNITÉ FACE À MOSCOU MAIS L'UE RESTE DIVISÉE SUR L'ÉNERGIE

L'OCCIDENT AFFICHE SON UNITÉ FACE À MOSCOU MAIS L'UE RESTE DIVISÉE SUR L'ÉNERGIE

par Marine Strauss et Gabriela Baczynska

BRUXELLES (Reuters) - L'Otan a offert jeudi une nouvelle aide militaire à l'Ukraine et envoyé des renforts sur son flanc oriental, tandis que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont imposé de nouvelles sanctions contre la Russie dans une démonstration d'unité des Occidentaux face à la guerre en Ukraine.

Trois sommets organisés par les Occidentaux à Bruxelles - Otan, G7 et Union européenne - n'ont, toutefois, sans doute pas été à la hauteur des attentes du président ukrainien Volodimir Zelensky, lequel est en quête d'une assistance militaire et de sanctions contre Moscou bien plus conséquentes, un mois après l'invasion de son pays par les forces russes.

L'Union européenne reste divisée sur l'opportunité de rompre tous ses liens énergétiques avec la Russie, l'Allemagne continuant de s'opposer à un embargo immédiat sur les hydrocarbures livrés par Moscou dont elle dépend étroitement.

En revanche, les pays membres de l'Otan sont convenus d'aider l'Ukraine à se protéger contre d'éventuelles attaques chimiques, biologiques ou nucléaires.

Washington et ses alliés ont également commencé à discuter de la livraison de missiles antinavires qui pourraient aider l'Ukraine à desserrer l'étreinte russe autour des ports de la mer Noire.

"Nous avons décidé d'intensifier les travaux pour prévenir les scénarios d'escalade (et de) continuer à fournir des armes, défensives et létales mais avec une ligne rouge qui continue de ne pas être cobelligérants", a résumé le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse.

La Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre des dizaines d'entreprises russes du secteur de la défense, le PDG de Sberbank, la première banque de Russie, ou encore 328 élus de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.

LES VINGT-SEPT DIVISÉS

Au nom des 27 membres de l'Union européenne, qui devaient se réunir dans la soirée, la Lettonie a réclamé une interdiction des importations de produits énergétiques russes, "pour empêcher l'argent d'entrer dans les coffres de guerre russes".

"Nous devons arrêter Poutine. Parce que si nous ne l'arrêtons pas, Poutine ne s'arrêtera pas", a déclaré le Premier ministre letton Arturs Karins.

Mais le bloc communautaire est loin d'être unanime sur ce dossier.

Le Luxembourg a déclaré que l'UE devait garder des sanctions en réserve en cas de nouvelle aggravation de la situation et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a indiqué qu'aucune nouvelle sanction ne serait décidée ce jeudi au niveau européen.

Pour l'heure, l'UE a décidé de réduire progressivement sa dépendance énergétique envers la Russie mais le secteur des hydrocarbures est relativement préservé par les sanctions économiques massives imposées par les Occidentaux depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.

Un accord a cependant été conclu pour que les Etats-Unis livrent davantage de gaz naturel liquéfié (GNL) à l'Europe via le Royaume-Uni.

Les Vingt-Sept peinent également à appliquer les sanctions déjà arrêtées contre Moscou, notamment contre les oligarques dont la fortune reste largement intacte quatre semaines après le début de l'assaut des forces russes, qui a fait des milliers de morts et poussé plus de 3,5 millions de personnes à fuir le pays, selon les données des Nations unies.

La Russie présente son offensive comme une "opération militaire spéciale" visant à démilitariser et "dénazifier" l'Ukraine.

Cette journée de réunions bruxelloises placée sous le signe de l'unité des Occidentaux a commencé tôt dans la matinée au siège de l'Alliance atlantique, réunie en sommet extraordinaire, pendant lequel Volodimir Zelensky est intervenu par message vidéo pour réclamer davantage d'aide militaire.

L'Otan a acté l'envoi de renforts en Bulgarie, en Roumanie, en Hongrie et en Slovaquie, qui vont porter à huit le nombre de bataillons multinationaux déployés sur le flanc oriental de l'Alliance.

Elle a également mis en garde la Chine contre tout soutien militaire ou économique à l'effort de guerre russe.

Le G7 et l'UE - qui organisera un sommet avec la Chine le 1er avril - ont également signalé que toute transaction impliquant des réserves en or de la Russie serait concernée par les sanctions, dans le but d'empêcher Moscou de contourner les mesures punitives à son encontre.

(Avec la contribution de John Chalmers, Marine Strauss, Benoit Van Overstraeten, John Irish, rédigé par Ingrid Melander et Gabriela Baczynska; version française Camille Raynaud, Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot et Jean Terzian)

4 commentaires

  • 24 mars 18:17

    L'Occident affiche son unité face à Moscou mais l'UE reste divisée sur l'énergie , c'est a dire sur presque tout!


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