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L'Italie taxe les "surprofits" des géants de l'énergie, succès mitigé
information fournie par Boursorama avec Media Services 15/12/2022 à 16:15

Les recettes sont inférieures à l'objectif visé. De nombreuses entreprises, qui ont contesté le mode de calcul de la taxe, ont en effet refusé de payer.

Le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti, en novembre 2022, à Rome ( AFP / FILIPPO MONTEFORTE )

Le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti, en novembre 2022, à Rome ( AFP / FILIPPO MONTEFORTE )

La taxe sur les "surprofits" des géants énergétiques instaurée en mars par l'Italie pour soutenir familles et entreprises face à la flambée des prix n'a rapporté pour l'heure que 2,7 milliards d'euros, a annoncé mercredi 14 décembre le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti.

Fin novembre, les rentrées fiscales générées par ce dispositif "se sont élevées à environ 2,75 milliards d'euros", un montant "conforme aux estimations actualisées du gouvernement", a-t-il déclaré devant le Parlement.

Héritage de l'ère Draghi

Cette somme est cependant nettement inférieure aux recettes de plus de 10 milliards d'euros visées initialement par l'ancien gouvernement de Mario Draghi. De nombreuses entreprises, qui ont contesté le mode de calcul de la taxe, ont refusé de payer.

Si la date-butoir était fixée au 30 novembre, les groupes énergétiques pourront toujours effectuer leurs paiements jusqu'à jeudi "sans encourir d'amende", a déclaré Giencarlo Giorgetti à l'adresse des réfractaires.

Le gouvernement de Mario Draghi avait instauré une taxe de 25% sur les recettes "supplémentaires" des entreprises énergétiques ayant profité de l'envolée des prix du gaz et de l'électricité. Cette taxe a été prélevée sur les paiements soumis à la TVA.

Dans son projet de budget 2023, l'actuel gouvernement de Giorgia Meloni prévoit des rentrées fiscales de 2,6 milliards d'euros grâce à un nouveau système de taxation des producteurs et distributeurs d'énergie centré davantage sur les bénéfices.

Le nouveau dispositif prévoit un taux de 50% sur la partie des bénéfices des entreprises en 2022 qui est supérieure d'au moins 10% à la moyenne des profits déclarés pour les quatre années précédentes. Environ 7.000 entreprises sont concernées par cette mesure temporaire. Cette taxe s'inscrit dans le droit fil des recommandations de la Commission européenne qui avait annoncé fin septembre vouloir réclamer une "contribution temporaire de solidarité" aux producteurs et distributeurs de gaz, charbon et pétrole.

2 commentaires

  • 15 décembre 17:20

    Ouverture du conflit entre les entreprises et les états..


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