S'il se prolonge, le bras de fer entre les Pays-Bas et la Chine autour du fabricant de composants électroniques Nexperia pourrait perturber fortement la production de voitures en Europe, a prévenu jeudi l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA).

( AFP / JOHN THYS )
Le gouvernement néerlandais a invoqué une loi datant de la Guerre froide pour prendre le contrôle de l'entreprise de composants électroniques basée aux Pays-Bas, ancienne filiale du géant Philips et devenue propriété d'un groupe chinois en 2018, invoquant des préoccupations de sécurité nationale.
Dans la foulée, Nexperia a indiqué mardi que Pékin lui interdisait d'exporter des marchandises depuis la Chine.
Or, les composants fabriqués par Nexperia sont utilisées dans de nombreux secteurs, faisant craindre des répercussions dans les chaînes de production si cette crise se prolongeait. On retrouve principalement ses produits dans les voitures, mais aussi dans les composants industriels, ainsi que dans l'électronique grand public.
"Sans ces puces, les sous-traitants ne peuvent pas construire les pièces détachées et les composants qu'ils fournissent aux constructeurs automobiles, ce qui fait courir le risque d'arrêts de production", souligne l'ACEA dans un communiqué.
Même si les constructeurs font aussi appel à des concurrents de Nexperia pour leur fournir ce type de composants, ils ne peuvent pas remplacer le fournisseur sino-néerlandais du jour au lendemain.
"L'homologation de nouveaux fournisseurs pour des composants spécifiques et la montée en puissance de leur production pourraient prendre des mois", alors que les stocks existants de composants Nexperia risquent de ne tenir que "quelques semaines", préviennent les constructeurs, qui réclament du coup "des solutions rapides et pragmatiques pour tous les pays concernés".
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