
( AFP / SEBASTIEN BOZON )
Le secteur de l'intelligence artificielle (IA) générative a de nouveau tiré son épingle du jeu parmi les levées de fonds réalisées l'an passé par les start-up françaises, qui ont globalement obtenu moins d'argent qu'en 2023, selon un bilan du cabinet EY publié lundi.
En 2024, les investissements dans les jeunes pousses des nouvelles technologies ont baissé de 7% sur un an, pour atteindre 7,8 milliards d'euros au total.
Après un pic post-Covid qui a duré jusqu'en 2022, le secteur a connu un retour à la normale qui s'est traduit par des investissements moins élevés.
En 2024, après un premier semestre identique à celui de l'année précédente, la seconde partie de l'année a vu les investissements chuter de 14%. Un phénomène que Franck Sebag, associé chez EY, attribue notamment à la dissolution de l'Assemblée nationale début juin, facteur d'"incertitude".
Le segment des logiciels s'est à nouveau positionné en tête des domaines les plus attractifs, avec 3 milliards d'euros récoltés, dopé par des levées de fonds massives vers des start-up spécialisées dans l'IA.
Figure de proue du secteur en France, Mistral AI a réalisé la plus importante levée de fonds française, à hauteur de 521 millions d'euros, devant Poolside AI (453 millions d'euros).
Si la France reste le pays le plus attractif pour les investissements dans les start-up au sein de l'Union européenne, elle reste loin derrière le Royaume-Uni (14,1 milliards d'euros) et l'écart avec l'Allemagne (7,4 milliards d'euros) s'amenuise.
Mais les jeunes pousses françaises se démarquent sur le terrain de l'IA, avec des montants investis quasiment aussi élevés que pour les start-up d'IA britanniques (1,6 milliard de dollars).
Après une année 2023 prolifique, le secteur des greentech (les start-up spécialisées dans les questions environnementales) a quant à lui vu ses investissements reculer de 29%, à 1,9 milliard d'euros. Il reste néanmoins le second secteur le plus attractif.
Le paysage français des start-up reste en outre très concentré autour de Paris. En 2024, la région Ile-de-France a récolté à elle seule deux tiers des investissements.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer