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L'homme d'affaires Pierre-Edouard Stérin refuse de se rendre devant une commission d'enquête parlementaire
information fournie par Boursorama avec AFP 14/05/2025 à 14:44

Le place vide de Pierre-Édouard Stérin à l'Assemblée nationale, à Paris, le 14 mai 2025. ( AFP / THOMAS SAMSON )

Le place vide de Pierre-Édouard Stérin à l'Assemblée nationale, à Paris, le 14 mai 2025. ( AFP / THOMAS SAMSON )

L'homme d'affaires Pierre-Edouard Stérin, initiateur d'un projet politique baptisé "Périclès" visant à "faire se lever une élite" avec "toutes les forces de droite", ne s'est pas rendu mercredi à une convocation devant une commission d'enquête à l'Assemblée nationale, provoquant le courroux de son président.

"Son absence (...) n'est pas respectueuse du travail de l'Assemblée nationale et ressemble à une manœuvre dilatoire puisque nous travaillons à organiser cette audition depuis près d'un mois", a tonné Thomas Cazenave, président de la commission d'enquête concernant l'organisation des élections en France.

Il a convoqué à nouveau l'homme d'affaires mardi à 11H00, en prévenant qu'en cas d'absence, il saisirait le procureur de la République.

Le refus de comparaître devant une commission d'enquête est puni de deux ans d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende.

M. Stérin, 51 ans, catholique conservateur devenu milliardaire avec son entreprise de coffrets cadeaux Smartbox, s'est dit prêt ces derniers mois à distribuer quelque 150 millions d'euros dans les dix prochaines années pour différentes initiatives via le fonds d'investissement qu'il dirige, Otium Capital.

Le projet "Périclès", du nom du stratège athénien mais aussi acronyme de "Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes", vise notamment à "faire se lever une élite" avec "toutes les forces de droite".

Le directeur général de Périclès, Arnaud Rérolle, s'était rendu devant la commission d'enquête le 6 mai.

Il avait défini l'entreprise comme "une pépinière de projets métapolitiques" qui donne "les moyens de monter une initiative citoyenne", évoquant "médias" et "cercles de réflexion" pour "produire", "diffuser" et "promouvoir des idées dans l'espace public".

La commission d'enquête, créée en novembre, doit se pencher entre autres sur les problèmes d'inscriptions des citoyens sur les listes électorales et d'éventuelles défaillances des instituts de sondage pendant les campagnes.

Son président a notamment estimé que "quand Périclès annonce dans des documents qu'il veut préparer des candidats à des élections, qu'il veut les soutenir financièrement, matériellement", la convocation devant la commission de son initiateur et jusqu'alors investisseur unique se justifiait pour "vérifier que le cadre légal et réglementaire était respecté".

"Nul ne peut s'exonérer de convocation", a ajouté Thomas Cazenave, en relevant que les démarches pour faire comparaître l'intéressé, entamées dès le 10 avril, avaient été "compliquées".

M. Stérin avait finalement sollicité mardi après-midi que l'audition se déroule en visioconférence, invoquant des "raisons de sécurité" après avoir reçu des "menaces de mort".

"Je souhaite que M. Stérin vienne se présenter physiquement ici à l'Assemblée", a insisté M. Cazenave, faisant valoir que les "questions de sécurité" étaient "parfaitement assurées" à l'Assemblée nationale, laquelle "auditionne des ministres, des Premiers ministres, des anciens chefs d'État, des juges antiterroristes".

"Je considère que le motif qui est invoqué n'est pas un bon motif", a-t-il ajouté.

8 commentaires

  • 16:07

    Jurisprudence kholer, tout simplement... Sécurité assurée... quand on voit les élus en venir aux mains, j'ai comme un doute...


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