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L'exécutif français exclut des hausses d'impôts pour résorber le déficit
information fournie par Reuters 22/03/2024 à 16:36

Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à l'hôtel Matignon, à Paris

Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à l'hôtel Matignon, à Paris

PARIS/BRUXELLES (Reuters) -Le gouvernement français exclut des hausses fiscales pour réduire le déficit public, qui devrait déraper à plus de 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2023, a déclaré vendredi Bruno Le Maire.

L'Insee doit dévoiler mardi le niveau du déficit français pour 2023 qui, selon le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, devrait être "supérieur à 5%."

Le gouvernement, qui a déjà annoncé 10 milliards d'euros d'économies en février sur le budget de l'Etat et prévoit de ramener le déficit à 4,4% cette année, planche sur des mesures supplémentaires pour compenser un niveau de croissance inférieur aux attentes.

"Le Premier ministre avec son gouvernement est totalement conscient de la situation et l'a prise à bras-le-corps dès le début", a assuré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

"Il y a eu, a-t-il développé, une accélération au deuxième semestre 2023 d'un ralentissement très fort économique européen (...), ce qui fait que la dégradation des finances est essentiellement liée à une perte de recettes."

Se gardant d'esquisser quelque piste d'économies, le président français a simplement marqué la nécessité de "qualifier la magnitude de l'ajustement qu'il faut faire."

"Il faudra ensuite le compléter dans toutes les actions utiles de la dépense publique pour qu'on puisse faire face à ce choc conjoncturel", a-t-il ajouté.

Il a précisé que "la dépense publique n'est pas faite que de la dépense d'Etat", une allusion voilée à une possible mise à contribution des collectivités locales.

Le ministre de l'Economie et des Finances a d'ores et déjà écarté le remède fiscal, que défendent plusieurs voix au sein de la majorité.

La France se fixe l'horizon 2027 pour un retour à 3% de déficit public, conformément aux exigences européennes.

Plaidant pour le "sérieux budgétaire" après la doctrine du "quoi qu'il en coûte", Emmanuel Macron s'est engagé sur "la diminution du ratio dette sur PIB en 2026" et sur l'objectif de "repasser sous les 3% en 2027."

(Rédigé par Corentin Chappron et Sophie Louet, avec Bertrand Boucey, édité par Kate Entringer)

15 commentaires

  • 22 mars 18:33

    La France fait 7% de PIB de prélèvements obligatoires de plus que la moyenne Européenne (48% contre 41%). C'est déjà trop. On ne va pas encore rajouter des impôts aux impôts.
    Par contre, nous dépensons 5 % de PIB plus dans le social que la moyenne Européenne (32% contre 27%). Si on ramenait nos dépenses sociales au niveau de la moyenne Européenne, on pourrait économiser 135 MILLIARDS d'Euros.


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