Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

L'entrée en lice de Macron accélère une campagne bouleversée par la guerre
information fournie par Reuters 03/03/2022 à 20:55

L'ENTRÉE EN LICE DE MACRON ACCÉLÈRE UNE CAMPAGNE BOULEVERSÉE PAR LA GUERRE

L'ENTRÉE EN LICE DE MACRON ACCÉLÈRE UNE CAMPAGNE BOULEVERSÉE PAR LA GUERRE

par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - En officialisant ce jeudi sa candidature à un second mandat, Emmanuel Macron met fin à un faux suspense de plusieurs mois prolongé par la guerre en Ukraine, et lance le sprint final d'une campagne présidentielle dont il manquait jusqu'ici l'acteur principal.

C'est par une "Lettre aux Français" que le chef de l'Etat de 44 ans a confirmé son "envie" de rester à l'Elysée, ce qui constituerait, s'il y parvient, une première pour un président de plein exercice sous la Ve République dans la mesure où ses prédécesseurs ayant accompli deux mandats - François Mitterrand, Jacques Chirac - s'étaient remis en selle après une période de cohabitation.

"Je sollicite votre confiance pour un nouveau mandat de président de la République. Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière", écrit Emmanuel Macron dans cette missive publiée sur les sites de la presse quotidienne régionale, au lendemain de son adresse télévisée consacrée au conflit ukrainien.

"Je ne pourrai pas mener campagne comme je l'aurais souhaité en raison du contexte", reconnaît le président très impliqué dans le ballet diplomatique lié au conflit ukrainien, qui se déclare à moins de 24h de la date-limite de dépôt des candidatures.

Sa lettre contient une ébauche de programme qui indique d'emblée au chapitre économique "qu'il nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production."

Depuis des mois, ministres et élus de la majorité préparaient le terrain en disant leur souhait de le voir rester cinq ans de plus à l'Elysée, tandis qu'Emmanuel Macron évoquait sa vision de "la France de 2030" et manifestait son intérêt pour ses concitoyens lors de fréquents déplacements en région.

Il y a une semaine, la guerre en Ukraine déclenchée par Vladimir Poutine a immobilisé la course à l'Elysée entamée sur fond de pandémie.

Le Conseil constitutionnel officialisera lundi la liste des candidats à l'élection programmée les 10 et 24 avril.

En tête dans les sondages avec une avance confortée depuis le début de la guerre en Ukraine, le président sortant est crédité d'environ 28% des intentions de vote, à une bonne douzaine de points devant ses principaux concurrents, impatients d'en découdre après une longue période de faux plat.

Parmi ses adversaires de second tour possibles figurent la finaliste de 2017, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen, et l'ancien journaliste d'extrême droite Eric Zemmour.

"L'enjeu est de bâtir la France de nos enfants, pas de ressasser la France de notre enfance", écrit Emmanuel Macron a l'adresse des candidats d'extrême droite.

Emmanuel Macron aura également face à lui la représentante des Républicains Valérie Pécresse et une gauche éparpillée représentée par le chef de file de l'Union populaire Jean-Luc Mélenchon et des candidats écologiste, Yannick Jadot, communiste, Fabien Roussel, et socialiste, Anne Hidalgo.

"GRANDE NATION ÉCOLOGIQUE"

Emmanuel Macron promet depuis l'été de réformer le pays "jusqu'au dernier quart d'heure" au terme d'un quinquennat jalonné de crises comme celle des Gilets jaunes de l'automne 2018 et celle, mondiale, de l'épidémie de COVID-19.

"Les transformations engagées durant ce mandat ont permis à nombre de nos compatriotes de vivre mieux, à la France de gagner en indépendance", plaide Emmanuel Macron dans sa lettre. "Et les crises que nous traversons depuis deux ans montrent que c'est bien ce chemin qui doit être poursuivi."

En cette fin d'hiver, un sujet s'impose à tous les candidats sur fond de hausse des prix de l'énergie encore accentuée par le conflit ukrainien : le pouvoir d'achat. Emmanuel Macron plaide pour une "grande Nation écologique, celle qui la première sera sortie de la dépendance au gaz, au pétrole et au charbon".

Le chef de l'Etat place l'école au rang de priorité du prochain quinquennat avec des enseignants "plus libres, plus respectés et mieux rémunérés".

En matière de santé, il promet d'agir pour le grand âge et de faire "reculer les déserts médicaux."

Autant de cailloux semés dans un pays épuisé par les restrictions liées à la pandémie et une fatigue démocratique qui a favorisé l'abstention aux scrutins municipal et régional des printemps 2020 et 2021. Auxquelles s'ajoutent aujourd'hui les peurs liées à un conflit qui fait rage à trois heures d'avion de Paris.

A l'orée de la deuxième campagne présidentielle de sa jeune histoire, LaRem a déployé des militants sur le terrain, un premier slogan "Avec vous" décliné sur des affiches et via internet et installé un QG dans l'"aile Edimbourg" du siège parisien. La récolte de fonds - dont l'objectif premier était de recueillir cinq millions d'euros - "se passe très bien", selon un membre du Bureau exécutif.

Les manoeuvres vont aussi bon train pour préparer les élections législatives des 12 et 19 juin, auxquelles seule une trentaine de députés LaRem sur 268 ne se représenteront pas.

(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Matthieu Protard et Jean-Michel Bélot)

1 commentaire

  • 03 mars 21:23

    plutôt comiques et vains les 3 commentaires. Ca vole pas haut.


Signaler le commentaire

Fermer