par Michelle Nichols
L'Assemblée générale des Nations unies se prononcera jeudi sur un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent dans la bande de Gaza, après que les Etats-Unis ont opposé leur veto à un projet similaire du Conseil de sécurité de l'Onu la semaine dernière.
Les 193 membres de l'Assemblée générale sont susceptibles d'adopter massivement le texte, selon des diplomates, bien qu'Israël ait fait pression sur des pays cette semaine pour qu'ils ne participent pas à ce qu'il a qualifié de "mascarade politiquement motivée et contre-productive"
Les résolutions de l'Assemblée générale ne sont pas contraignantes, mais elles ont du poids car elles reflètent l'opinion mondiale sur les conflits. Les demandes précédentes de l'Assemblée générale concernant la fin de la guerre dans la bande de Gaza ont été ignorées. Contrairement au Conseil de sécurité des Nations unies, aucun pays ne dispose d'un droit de veto à l'Assemblée générale.
Le vote de jeudi intervient également à la veille d'une conférence des Nations unies qui se tiendra la semaine prochaine et dont l'objectif est de relancer la campagne internationale en faveur d'une solution à deux Etats, israélien et palestinien. Les Etats-Unis ont exhorté les pays à ne pas y participer.
Dans une note que Reuters a pu consulter, Washington prévient que "les pays qui prendront des mesures anti-israéliennes à la veille de la conférence seront considérés comme agissant en opposition avec les intérêts de la politique étrangère des Etats-Unis et pourraient subir des conséquences diplomatiques".
La semaine dernière, Washington a opposé son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité qui exigeait également un "cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" et un accès sans entrave de l'aide humanitaire à Gaza, faisant valoir que cela saperait les efforts déployés par les Etats-Unis pour négocier un cessez-le-feu.
"FAUX ET DIFFAMATOIRE"
Le projet de résolution qui sera soumis au vote de l'Assemblée générale jeudi exige la libération des otages détenus par le Hamas, le retour des prisonniers palestiniens détenus par Israël et le retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza.
Le texte exige un accès sans entrave de l'aide et "condamne fermement le recours à la famine comme méthode de guerre, le refus illégal d'accès à l'aide humanitaire et le fait de priver les civils des produits indispensables à leur survie, notamment en entravant délibérément l'acheminement des secours et l'accès à l'aide".
"C'est à la fois faux et diffamatoire", a écrit l'ambassadeur d'Israël auprès de l'Onu, Danny Danon, dans une lettre adressée aux Etats membres de l'organisation consultée par Reuters.
Danny Danon a qualifié le projet de résolution de "texte immensément défectueux et nuisible", exhortant les pays à ne pas prendre part à ce qu'il a qualifié de "farce" qui sape les négociations sur les otages et ne condamne pas le Hamas.
(version française Camille Raynaud)
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