
L'ALLEMAGNE A ÉCHAPPÉ À LA STAGNATION AU QUATRIÈME TRIMESTRE GRÂCE À L'EXPORT
BERLIN (Reuters) - La vigueur des exportations a permis à l'économie allemande d'éviter de justesse la stagnation au quatrième trimestre en dépit de la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus, qui s'est traduite par un coup de frein à la consommation, montre la première estimation du produit intérieur brut publiée vendredi.
Le PIB des trois derniers mois de 2020 a progressé de 0,1% par rapport aux trois précédents alors que les économistes interrogés par Reuters l'attendaient inchangé.
Sur juillet-septembre, la première économie d'Europe avait rebondi de 8,5%.
"Au quatrième trimestre, cette reprise a été ralentie par la deuxième vague du coronavirus et le retour au confinement en fin d'année", explique Destatis, l'office fédéral de la statistique.
"Cela a particulièrement affecté la consommation privée alors que les exportations de biens et l'investissement dans la construction soutenaient l'économie."
En France, le PIB a reculé de 1,3% sur octobre-décembre.
Le gouvernement d'Angela Merkel a annoncé mercredi avoir revu à la baisse sa prévision de croissance pour cette année, à 3% contre 4,4% attendu à l'automne.
En présentant cette nouvelle prévision, le ministre de l'Economie, Peter Altmaier, a dit s'attendre à ce que l'économie retrouve au second semestre 2022 son niveau d'avant la crise du coronavirus.
Le Fonds monétaire international (FMI) table pour sa part sur une croissance 2021 à 3,5%.
Les premiers mois de cette année s'annoncent encore difficile, le gouvernement et les Länder ayant décidé la semaine dernière de prolonger le confinement jusqu'à la mi-février pour tenter d'endiguer la deuxième vague, qui a porté les chiffres quotidiens de décès dus au COVID-19 dans le pays à des niveaux sans précédent.
L'enquête mensuelle de l'institut Ifo sur le climat des affaires a montré que celui-ci était tombé en janvier à son plus bas niveau depuis six mois.
Sur l'ensemble de 2020, l'économie allemande s'est contractée de 5%, une chute un peu moins brutale que celle de 5,7% enregistrée en 2009 après la crise financière mondiale.
(Paul Carrel, version française Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)
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