C'est un constat alarmant qu'a dressé la commission d'enquête sénatoriale, menée par Nathalie Goulet et Raphaël Daubet. Vendredi 20 juin, ils ont rendu leur rapport sur la criminalité financière et estiment qu'elle représenterait entre 38 et 58 milliards d'euros chaque année en France, rapporte Public Sénat.
Les circuits de blanchiment d'argent sont multiples : tickets de loto, secteur du BTP, cryptomonnaies, commerces éphémères… « Le blanchiment est le trafic le plus lucratif en France », estime même le sénateur Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), Raphaël Daubet. « Sur les masses financières qu'il génère, nous n'en récupérons que 2 %. »
Une cinquantaine de propositionsLa commission dit espérer un investissement financier et humain à la hauteur du problème. « Le système de lutte consiste plutôt en une juxtaposition de dispositifs, certains efficaces, d'autres clairement perfectibles, mais il n'y existe pas de culture commune de la lutte contre l'argent sale qui se traduise dans les pratiques », est-il écrit dans le rapport. Car, actuellement, « les instruments dont dispose le pays sont sous-utilisés et les services manquent de cohésion dans la lutte ».
Corruption de fonctionnaires : la face cachée de la criminalité organiséeLes rapporteurs ont ainsi dressé plusieurs failles : « l'absence de contrôle des fonds dans le rachat de commerces », « l'utilisation des sociétés
... Source LePoint.fr
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