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Journal d'une commise d'office -«J'avais pas compris, mais l'avocate m'a expliqué?»
information fournie par Le Point 29/05/2019 à 11:40

C'est la deuxième fois que je suis désignée à la commission de discipline (1) de la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille. Cette fois-ci, je me rends au quartier des femmes pour assister quatre détenues qui ont commis des fautes disciplinaires.Le matin de la permanence, j'arrive aux Baumettes à 8 h 30. Je passe le portique de sécurité, je mets mon sac avec mon téléphone et toutes mes affaires dans un casier. Je ne peux conserver que la clef de ce casier, les feuilles et stylos que j'ai amenés, et un badge « Avocat ». En échange, les agents de l'accueil gardent ma carte professionnelle. Pour un peu, je me sentirais moi-même prisonnière?Lire aussi Journal d'une commise d'officeLa première chose qui m'a frappée en entrant dans la prison pour la première fois, ce sont les portes verrouillées. Des portes, des portes et encore des portes. Pour sortir de l'accueil et pénétrer dans la prison, je sonne à une porte et attends que l'on m'ouvre. Je traverse une cour au bout de laquelle se trouve une autre porte : même man?uvre, et je pénètre dans la deuxième cour.Je suis à présent au milieu des bâtiments, j'entends les détenus crier et taper contre les barreaux de leurs fenêtres. Je ne les vois pas, mais eux me voient. Au bout de cette cour, une deuxième porte. Je sonne, on m'ouvre, je traverse la dernière cour. Un escalier, une porte. Un couloir, une porte...La deuxième chose qui m'a marquée, à l'intérieur des bâtiments, c'est...

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