Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

JO-2024 : dix travailleurs, anciennement sans papiers, assignent des géants du secteur du bâtiment aux prud'hommes
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/06/2023 à 12:17

( AFP / JULIEN DE ROSA )

( AFP / JULIEN DE ROSA )

Les dix travailleurs, depuis régularisés, dénoncent depuis plusieurs mois leur "exploitation" sur ces chantiers où ils ont œuvré sans contrat de travail ni fiche de paie.

Ils souhaitent notamment obtenir la "reconnaissance" de leur travail et le versement des arriérés de salaires. Dix ouvriers, qui ont travaillé à l'époque sans papiers sur les chantiers des Jeux olympiques de Paris, ont assigné quatre géants du secteur du bâtiment aux prud'hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

L'assignation devant le conseil des prud'hommes vise Vinci, Eiffage, Spie Batignolles et GCC, principaux maîtres d'ouvrage des futurs sites olympiques, mais aussi huit sous-traitants qui employaient directement ces travailleurs africains, pour beaucoup originaires du Mali. Les dix travailleurs, depuis régularisés, qui dénoncent depuis plusieurs mois leur "exploitation" sur ces chantiers où ils ont œuvré sans contrat de travail ni fiche de paie, demandent "la reconnaissance d'un contrat de travail, requalifié en CDI à temps plein", a expliqué à l'AFP le syndicaliste Richard Bloch, confirmant une information de France Info.

Une "image de marque écornée", selon Richard Bloch

Défenseur syndical à la CGT, il avait accompagné ces ouvriers dans leur processus de régularisation. Dans le dossier déposé le 31 mars, le syndicat et les ouvriers demandent également le versement des "arriérés" de salaires impayés, la reconnaissance d'un "licenciement sans cause réelle et sérieuse", et que soit engagée "la responsabilité des maîtres d’œuvre" dans le recours à ce travail irrégulier. D'autant que, d'ici à ce que l'affaire soit audiencée au conseil des prud'hommes en octobre, selon la CGT, les sous-traitants pourraient tout simplement s'évaporer dans la nature. "Ce qui coûte le plus cher aux géants du BTP, ce n'est pas de payer ces salaires, c'est leur image de marque écornée", estime Richard Bloch.

Il y a un an, le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête préliminaire notamment pour "travail dissimulé" et "emploi d'étranger sans titre en bande organisée" après que des contrôles eurent permis d'identifier plusieurs travailleurs irréguliers sur un chantier olympique.

10 commentaires

  • 20 juin 13:50

    Ces sans papiers en France travaillent au quotidien. Mieux vaut que cela soit sur des chantiers que sur des coins de deals !!!


Signaler le commentaire

Fermer