"Le soutien aux entreprises, ça ne doit pas être une question idéologique mais une question sociale, économique, de base, et ce sera ma boussole", a martelé le ministre de l'Économie.

Antoine Armand à Paris, le 23 septembre 2024. ( AFP / BERTRAND GUAY )
Pas d'"impôts tous azimuts". Le ministre de l'Économie, Antoine Armand,, a promis jeudi 26 septembre qu'il soutiendra les entreprises et les préservera de toute "confiscation fiscale", alors que le gouvernement envisage des hausses d'impôts pour renflouer les caisses de l'État, mises à mal.
Antoine Armand, qui a également le portefeuille des Finances et de l'Industrie, s'exprimait devant les patrons d'entreprises de proximité de l'U2P réunis pour une journée de rencontres à la Défense. L'U2P est la troisième organisation patronale représentative derrière le Medef et la CPME. C'était la première sortie publique du ministre, qui s'était aussi exprimé mercredi devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, avec le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.
" L'emploi, l'attractivité, la croissance, le soutien aux entreprises , ça ne doit pas être une question idéologique (mais) une question sociale, économique, de base, et ce sera ma boussole", a-t-il affirmé, indiquant que "la consigne que nous a fait passer le Premier ministre, c'est d'écouter (...) et agir pour ceux qui sont sur le terrain et qui travaillent". Il sera personnellement "l'interlocuteur" des petites et moyennes entreprises, le gouvernement ne comportant pas de ministre délégué pour celles-ci.
Des efforts sur la dépense publique
Alors que le président de l'organisation, Michel Picon, venait de lui demander "d'exclure nos catégories d'entreprises" d'un éventuel plan de hausses d'impôts pour réduire le déficit public, qui pourrait dépasser 6% cette année, il a voulu rassurer, comme il l'avait déjà fait mercredi à l'Assemblée. "Nous ne serons pas le gouvernement des impôts tous azimuts et je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale", a-t-il lancé, rappelant que les efforts porteraient "d'abord essentiellement sur la dépense publique", "puis ensuite sur celles et ceux qui ont la surface financière pour le pouvoir".
Comme Michel Picon demandait que le Parlement reprenne la discussion sur la loi de Simplification, interrompue au Sénat par la dissolution, Antoine Armand a répondu que Michel Barnier en "parlerait sans doute" dans sa déclaration de politique générale, mardi.
Tenu à la discrétion avant ce discours, Antoine Armand a éludé le souhait de Michel Picon de revoir le financement du système de protection sociale. Celui-ci a souhaité aussi qu' une éventuelle réforme du financement de l'apprentissage n'impacte pas les petites entreprises , et une révision des règles de représentativité patronale au profit de l'U2P.
Sans répondre directement, Antoine Armand a cependant souligné que les petites entreprises implantées "sur tout le territoire" représentaient entre "deux tiers et 80%" des entreprises du pays .
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