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Japon: le secrétaire général du parti au pouvoir propose sa démission après des revers électoraux
information fournie par AFP 02/09/2025 à 10:50

Le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD) Hiroshi Moriyamalors d'une conférence de presse à Tokyo au Japon le 2 septembre 2025. ( JIJI Press / STR )

Le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD) Hiroshi Moriyamalors d'une conférence de presse à Tokyo au Japon le 2 septembre 2025. ( JIJI Press / STR )

Le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon a proposé mardi de démissionner, après les revers subis dans les urnes par sa formation politique, qui a perdu sa majorité dans les deux chambres du Parlement ces derniers mois.

"Je souhaite démissionner de mon poste de secrétaire général afin d'assumer la responsabilité des résultats électoraux", a déclaré Hiroshi Moriyama, qui est le numéro deux du parti, dirigé par le Premier ministre Shigeru Ishiba.

M. Ishiba lui-même a jusqu'à présent ignoré les appels à la démission de certains membres du parti, déclarant mardi qu'il "prendrai une décision appropriée le moment venu".

"Je n'ai pas l'intention de fuir mes responsabilités" ni de "m'accrocher à mon poste", a-t-il ajouté.

Lors des élections sénatoriales du 20 juillet, la coalition dirigée par le PLD a perdu sa majorité, quelques mois seulement après avoir été contrainte de former un gouvernement minoritaire en raison de sa débâcle électorale à la chambre basse.

Le Premier ministre doit désormais décider du sort de M. Moriyama, qui a proposé sa démission lors d'une réunion du PLD consacrée à l'analyse des résultats des élections.

Deux autres hauts responsables du PLD, le président du conseil général Shunichi Suzuki et le chef de la stratégie politique Itsunori Onodera, ont également fait part à M. Ishiba de leur intention de démissionner, a rapporté l'agence Jiji.

M. Ishiba a pris la tête en octobre dernier du PLD, parti de centre-droit qui gouverne le Japon quasiment sans interruption depuis les années 1950.

Sa popularité s'est étiolée en raison de la colère suscitée par l'inflation et les scandales de corruption au sein du parti, mais des sondages réalisés la semaine dernière suggèrent que le soutien des Japonais à M. Ishiba remonte depuis les élections.

Dans un récent sondage réalisé par le quotidien Yomiuri, les Japonais sont désormais plus nombreux (50%) à vouloir qu'Ishiba reste en fonction qu'à demander sa démission (42%).

Le Yomiuri attribue cette remontée notamment à l'accord commercial conclu fin juillet avec les États-Unis --deux jours après les élections au Japon-- qui a réduit les droits de douane américains de 25% à 15%.

Le quotidien cite également les efforts du gouvernement Ishiba pour freiner la récente flambée des prix du riz, qui alimente l'inflation au Japon.

Cette hausse est due notamment à une récolte 2023 pénalisée par des chaleurs record, à des achats de panique en 2024 après une alerte au "mégaséisme", et au renchérissement des aliments importés.

Le soutien à la manière dont Ishiba a mené les négociations commerciales avec les États-Unis est passé de 29% en juin à 42%.

Une écrasante majorité de 86% des Japonais a déclaré approuver la décision du gouvernement de réorienter sa politique vers une augmentation de la production de riz.

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