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Japon: le fabricant de puces Rapidus recevra 5 milliards d'euros de fonds publics supplémentaires
information fournie par Boursorama avec AFP 31/03/2025 à 08:20

Tokyo a annoncé lundi investir l'équivalent de 4,9 milliards d'euros de fonds publics supplémentaires dans l'entreprise japonaise Rapidus, pour appuyer son projet de production en masse de semiconducteurs de prochaine génération à partir de 2027 dans l'archipel.

Tetsuro Higashi, président du conseil d'administration de Rapidus Corporation, à Tokyo, en mai 2024 ( AFP / YUICHI YAMAZAKI )

Tetsuro Higashi, président du conseil d'administration de Rapidus Corporation, à Tokyo, en mai 2024 ( AFP / YUICHI YAMAZAKI )

Le ministère japonais de l'Industrie et du Commerce a déclaré qu'il fournira 802,5 milliards de yens au fabriquant de puces Rapidus, une co-entreprise fondée en 2022 et dans laquelle Sony, Toyota et IBM sont notamment associés.

Avec ce nouvel apport, Rapidus aura au total bénéficié d'environ 10,5 milliards d'euros (1.700 milliards de yens) de subventions étatiques.

Rapidus a lancé en septembre dernier le chantier de sa première fonderie à Chitose, dans la grande île de Hokkaido (nord du Japon), espérant lancer une ligne de production pilote dès avril, avant une production à grande échelle en 2027.

L'entreprise cherche à produire en masse la prochaine génération de semiconducteurs intégrant un nombre encore plus vertigineux de transistors microscopiques.

Alors qu'il dominait l'offre mondiale de semiconducteurs dans les années 1980 et 1990 avec des entreprises comme NEC et Toshiba, le Japon ne représente aujourd'hui plus que 10% du marché, même s'il reste un leader en matière d'équipements et de matériaux de fabrication de puces.

Dans un entretien accordé l'an dernier à l'AFP, Tetsuro Higashi, le président de Rapidus, avait déclaré que ce projet de production de puces de nouvelle génération était "la dernière chance" de remettre le secteur japonais sur le devant de la scène mondiale.

"Le Japon a plus d'une décennie de retard sur les autres pays. Cela va nécessiter énormément d'argent rien que pour (les) rattraper", soulignait M. Higashi, ancien patron de Tokyo Electron, grand fabricant nippon d'équipements pour l'industrie des semiconducteurs.

En parallèle, le géant taïwanais des semiconducteurs les plus avancés au monde, TSMC, est soumis à des pressions pour diversifier ses bases de production hors de Taïwan, de la part de clients et de gouvernements préoccupés par une possible offensive de Pékin contre l'île.

L'an dernier, TSMC a inauguré une usine de 8,6 milliards de dollars dans le sud du Japon et prévoit désormais de construire un second site dans l'archipel, d'un budget de 20 milliards de dollars, dédié cette fois à la production de puces de technologie plus avancée.

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