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Les assaillants sont des Palestiniens de Cisjordanie - Israël
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L'armée israélienne aide la police à rechercher des suspects
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Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière survenue à Jérusalem ces dernières années
(Actualisé avec nouveau bilan, précisions et contexte)
Deux hommes armés palestiniens ont ouvert le feu lundi à un arrêt de bus dans la banlieue de Jérusalem, tuant six personnes, une fusillade présentée par la police israélienne comme une "attaque terroriste" et l'une des plus meurtrières dans la ville de ces dernières années.
Des images prises par une caméra embarquée sur les lieux du drame montrent des personnes fuyant depuis un bus à l'arrêt sur le bord de la route tandis que des coups de feu retentissent. Une autre vidéo montre le pare-brise et les vitres d'un bus criblés de balles.
"Soudain, j'ai entendu les coups de feu (…) J'ai eu l'impression de courir pendant une éternité", raconte Ester Lugasi, blessée lors de l'attaque, à la télévision israélienne depuis un hôpital. "J'ai cru que j'allais mourir", ajoute-elle.
S'exprimant sur les lieux de l'attaque, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que les forces israéliennes étaient à la poursuite des suspects qui avaient aidés les assaillants.
"La France condamne avec la plus grande fermeté l'attentat qui vient de survenir à Jérusalem Est. J'adresse mes plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tout le peuple israélien", écrit le président Emmanuel Macron, sur le réseau social X.
"La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région", a-t-il ajouté.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a fait état de six morts et a précisé que les assaillants étaient des Palestiniens de Cisjordanie, actuellement occupée par Israël.
Le groupe islamiste palestinien Hamas a salué deux "résistants" palestiniens qui, selon lui, sont à l'origine de la fusillade sans pour autant en revendiquer la responsabilité.
Le Djihad islamique, un groupe palestinien soutenu par l'Iran, s'est également félicité de cette fusillade mais n'en a pas revendiqué la responsabilité.
Selon la police israélienne, les deux assaillants sont arrivés en voiture et ont ouvert le feu sur un arrêt de bus au carrefour de Ramot. Plusieurs armes, des munitions et un couteau utilisés par les assaillants ont été retrouvés sur les lieux de l'attaque, a ajouté la police.
Des images diffusées par Reuters montrent une forte présence policière dans le quartier de Ramot après la fusillade. Les services ambulanciers ont indiqué qu'un ambulancier arrivé sur les lieux avait constaté que plusieurs victimes étaient allongées sur la chaussée et le trottoir, certaines étant inconscientes.
L'armée a dit avoir déployé des soldats dans le secteur et travailler avec la police à rechercher de suspects. Des soldats étaient également présents dans certains quartiers de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, pour mener des interrogatoires et, dit-on, "contrecarrer le terrorisme".
En octobre 2024, deux Palestiniens, l'un muni d'une arme à feu, l'autre d'un couteau, ont tué sept personnes à Tel Aviv. En novembre 2023, deux hommes armés palestiniens ont tué trois personnes à un arrêt de bus de Jérusalem. Les services de sécurité israéliens ont déclaré que les auteurs de la fusillade de 2023 à Jérusalem étaient liés au Hamas.
(Reportage Alexander Cornwell à Tel Aviv, avec la contribution d'Ahmed Elimam et Jana Choukeir à Dubaï ; version française Blandine Hénault et Claude Chendjou; édité par Augustin Turpin)
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