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Prise dans l’affaire Jubillar, l’ex-femme de l’amant de Delphine soupire: "moi j'ai rien demandé"
information fournie par AFP 02/10/2025 à 19:18

Cédric Jubillar devant la cour d'asises du Tarn, à Albi, le 23 septembre 2025 ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

Cédric Jubillar devant la cour d'asises du Tarn, à Albi, le 23 septembre 2025 ( AFP / Lionel BONAVENTURE )

L’ex-compagne de l’amant de Delphine Jubillar, un moment soupçonnée dans le cadre de sa disparition, a déploré jeudi soir devant les assises du Tarn, d'avoir à assumer cette situation, glissant en pleurs: "moi j’ai rien demandé".

"J'apprécie la paix et la tranquillité, je suis quelqu'un qui vit très mal les conflits et qui aspire juste à l'invisibilité", a expliqué d'une voix timide mais claire cette femme de "33 ans, presque 34", appelée à témoigner au terme de la deuxième semaine du procès de Cédric Jubillar.

Le 15 décembre 2020, veille de la disparition de Delphine Jubillar, elle venait d'apprendre que son compagnon depuis une dizaine d'années et le père de leur petit garçon, entretenait une relation avec la jeune infirmière.

La présidente de la cour, Hélène Ratinaud, a rappelé les échanges de SMS ce jour-là entre la témoin et Delphine, dans lesquels la première demandait à la seconde "de laisser la place se libérer avant de la prendre".

À cette requête, Delphine Jubillar avait alors répondu qu'elle allait "s'effacer" et "se faire discrète" en attendant que la situation se clarifie.

Alors que les gendarmes cherchaient à comprendre comment Delphine Jubillar avait pu disparaître, cette femme, en passe d'être quittée, pouvait susciter des soupçons mais plusieurs éléments d'enquête, comme le bornage de son téléphone à plusieurs dizaines de kilomètres cette nuit-là, avaient conduit à écarter cette piste.

- Narcissique -

La défense de Cédric Jubillar, jugeant insuffisant le travail des enquêteurs dans cette direction, a depuis le début du procès, tenté de réanimer ce scénario.

"Ça me met en colère et ça me rend triste, moi j'ai rien demandé", a réagi entre deux sanglots la jeune femme.

"Vous êtes l'alternative à l'accusation terrible qui pèse sur M. Jubillar et c'est très difficile à supporter, j'imagine?", lui a alors demandé Laurent de Caunes, l'un des avocats des frères et sœur de Delphine Jubillar. "Oui", a-t-elle répondu, émue.

Au fil de sa déposition, elle a par ailleurs dressé un portrait peu élogieux de celui avec qui Delphine Jubillar envisageait de refaire sa vie, décrivant son ex-compagnon comme un être narcissique, soucieux de toujours présenter "une belle apparence" mais qui la rabaissait constamment.

Cédric Jubillar le 22 septembre 2025, devant la cour d'assises du Tarn, à Albi ( AFP / Ed JONES )

Cédric Jubillar le 22 septembre 2025, devant la cour d'assises du Tarn, à Albi ( AFP / Ed JONES )

Le témoignage de cet homme est attendu lundi pour le début de la troisième semaine du procès.

Jeudi, la cour a également entendu plusieurs témoignages permettant d'éclairer la personnalité de Cédric Jubillar, ou l'atmosphère au sein du couple qu'il formait avec son épouse.

- "Besoin d'expulser" -

À cette occasion, le peintre-plaquiste de 38 ans a relativisé des paroles lancées à des amis à qui il avait affirmé vouloir, ou avoir, tué son épouse disparue.

Alors que son ami Sébastien vient de témoigner devant la cour, des avocats des parties civiles ont pressé l'accusé de s'expliquer sur cette phrase dite le 17 décembre au soir, au lendemain de la disparition de Delphine: "évidemment, c'est moi qui l'ai tuée".

"Je n'ai pas tué Delphine, c'est une certitude, (dire ça) ce n'est pas intelligent, c'est sûr, mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus? Je pense que c'est mon tempérament, j'ai besoin d'expulser, de faire de l'humour", répond-il.

Quelques heures plus tôt, il avait aussi minimisé des propos rapportés par une autre connaissance, un des jeunes hommes qu'il aimait fréquenter à l'époque, quelques jours avant la disparition de Delphine: "Ça se passe pas bien, j'ai envie de la tuer".

"Oui je l'ai dit parce que j'étais énervé", a-t-il déclaré, réfutant en revanche avoir affirmé qu'il allait l'"enterrer", comme l'avait également laissé entendre l'ami de l'accusé, absent à l'audience jeudi mais dont la présidente de la cour a relu les procès verbaux d'audition.

"Quand je suis énervé contre des gens, oui, je dis souvent que j'ai envie de les tuer", a-t-il expliqué.

4 commentaires

  • 19:27

    Le regard d"un monstre ......30 ans incompressible pour l'ensemble de son oeuvvre


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