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Inflation : le nouveau patron de la FNSEA plaide pour un "chèque alimentaire", plutôt qu'un "panier anti-inflation"
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/04/2023 à 14:31

"Le chèque alimentaire ne se fait pas, j'imagine, parce que Bruno Le Maire considère que cela coûte trop cher à la Nation", a glissé Arnaud Rousseau.

Arnaud Rousseau à Angers, le 30 mars 2023. ( AFP / LOIC VENANCE )

Arnaud Rousseau à Angers, le 30 mars 2023. ( AFP / LOIC VENANCE )

Aider les plus démunies en favorisant les produits frais français. Plutôt qu'un "panier anti-inflation", qui pèse in fine sur les producteurs en tirant les prix vers le bas, Arnaud Rousseau, le nouveau président du syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, a plaidé vendredi 14 avril pour "un chèque alimentaire".

"Si les Français veulent demain une alimentation française et de qualité dans leur assiette, ce qui est de moins en moins le cas, alors il faut accepter d'en payer le prix" , a déclaré le céréalier et industriel des huiles à la radio franceinfo . "En revanche, nous ne sommes pas favorables au panier anti-inflation parce qu'à nouveau, il exerce une pression à la baisse sur les prix des producteurs français", a-t-il expliqué.

"Le problème de fond est qu' on a délégué notre souveraineté à d'autres pays et l'inflation a explosé depuis que le conflit russo-ukrainien a fait monter, parce que nous n'avons ni l'énergie ni l'alimentation, très sensiblement les prix", a-t-il affirmé.

"1 à 3 euros par jour" pour les plus modestes

"Voir mes compatriotes ne pas être toujours en capacité de se nourrir, c'est un vrai problème, et c'est la raison pour laquelle on a proposé au gouvernement un chèque alimentaire", chiffré à "1 à 3 euros par jour, ciblé sur ceux qui en ont le plus besoin", a-t-il rappelé. La FNSEA défend depuis longtemps ce dispositif, qui, selon elle, soulagerait les ménages les plus modestes tout en favorisant des produits français, frais et de qualité.

"Le chèque alimentaire ne se fait pas, j'imagine, parce que Bruno Le Maire considère que cela coûte trop cher à la Nation", a estimé Arnaud Rousseau.

Le gouvernement, qui avait envisagé un projet de "panier uniforme et commun à toutes les enseignes" en décembre, y a renoncé au profit d'un "trimestre anti-inflation", de mars à juin, autour d'une gamme de produits, choisis par chaque distributeur dans ses supermarchés.

L'inflation alimentaire a continué à accélérer en mars , s'établissant à 15,9% sur un an, tandis que la hausse des prix de l'énergie a fortement ralenti, selon l'Institut national de la statistique (Insee). Arnaud Rousseau a estimé que les prix alimentaires pourraient baisser "quand les agriculteurs pourront se rémunérer et vivre de leurs métiers", rappelant que le secteur agricole avait subi depuis deux ans 32% d'augmentation de ses coûts de production (engrais, énergie, emballages...).

3 commentaires

  • 14 avril 16:39

    cela fait 15a que les states distribuent des "food stamps"...on aime bien les copier ! et puis, c'est quand même une grande preuve de l'état de santé d'un pays ! :)


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