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Inceste: sept ans de prison pour les viols de six mineures
information fournie par AFP 15/10/2025 à 22:36

Inceste: sept ans de prison pour les viols de six mineures ( AFP / Damien MEYER )

Inceste: sept ans de prison pour les viols de six mineures ( AFP / Damien MEYER )

Un homme de 46 ans a été condamné mercredi à sept ans de prison par la cour criminelle de l'Allier pour avoir violé sa soeur, ses trois demi-soeurs et ses deux cousines lorsqu'elles étaient mineures, ont indiqué des avocates.

Le verdict est très inférieur à la peine de treize ans de réclusion requise par le ministère public, lors de l'audience qui se tenait à huis-clos.

"Il ne fera pas appel", a déclaré l'avocate de cet homme, Me Catherine Etard-Gallot.

"C'est incompréhensible pour les victimes car ce n'est pas dissuasif. Elles disent que leur vie est brisée alors que les conséquences pour lui sont nulles, cela donne le sentiment d'une peine symbolique", a estimé pour sa part Me Vanessa Frasson, avocate des trois demi-sœurs, âgées aujourd'hui de 36, 38 et 40 ans.

Une victime a fondu en larmes, d'autres sont en colère à l'issue de ce verdict, a-t-elle ajouté.

La peine avec exécution provisoire, accompagnée de cinq ans de suivi socio-judiciaire, a été prononcée avec mandat de dépôt à effet différé, a précisé Me Etard-Gallot. Cela signifie qu'il sera convoqué pour être incarcéré.

L'homme était jugé pour des viols et agressions sexuelles commis à partir de 1997, jusqu'en 2009 mais les faits n'ont été révélés qu'en 2020.

Les victimes ont expliqué avoir subi des violences sexuelles pour certaines très jeunes, dès l'âge de neuf ans, et parfois jusqu'à leur majorité. Selon elles, leur frère ou cousin les menaçait, leur offrait de l'argent, des cadeaux ou des bonbons pour les faire taire.

Lors de l'interrogatoire au fond mercredi matin, l'homme a été confronté au discours des victimes et a indiqué que même s'il ne se souvenait pas de tout ce dont elles l'accusent, elles ne pouvaient pas mentir et qu'il était "plausible qu'il ait commis ces viols", a expliqué Me Etard-Gallot.

"Il a formulé des excuses sincères, leur souhaitant d'avoir la force de se reconstruire, même s'il a conscience qu'il n'est pas pardonnable", a-t-elle ajouté.

Veste bleu marine, barbe de trois jours, légèrement voûté, l'homme marié et père de deux enfants avait décliné son identité à l'ouverture de son procès lundi, avant que la présidente n'ordonne le huis clos, selon la volonté de certaines parties civiles.

"Le terreau incestuel sur plusieurs générations ainsi que la violence physique et les actes sexuels dont il a été victime par son père ont créé un adolescent déstructuré", a réagi son avocate, dénonçant des "actes non cadrés par une réaction parentale qui savait depuis des années et alimentait l'omerta familiale".

L'affaire a éclaté en 2020 lorsque l'une des trois demi-soeurs a révélé avoir été agressée de 10 à 14 ans.

La première à déposer plainte en novembre 2020 est une autre sœur de l'accusé, plus âgée, mais les faits étaient prescrits. Six autres plaintes ont suivi pour des violences, elles, non prescrites.

1 commentaire

  • 23:17

    Nous avons vraiment une justice compétente !


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