Aller au contenu principal
Fermer

Incendie de pylônes: peines de prison pour 10 gilets jaunes
information fournie par AFP 03/11/2025 à 11:44

Certains d'entre eux risquent l'emprisonnement: 14 gilets jaunes, accusés d'avoir incendié neuf pylônes téléphoniques dans le Haut-Rhin en 2019 et 2020, connaîtront lundi leur peine ( AFP / Damien MEYER )

Certains d'entre eux risquent l'emprisonnement: 14 gilets jaunes, accusés d'avoir incendié neuf pylônes téléphoniques dans le Haut-Rhin en 2019 et 2020, connaîtront lundi leur peine ( AFP / Damien MEYER )

Des peines allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement dont un an avec sursis ont été prononcées à Mulhouse lundi contre 10 gilets jaunes pour avoir dégradé neuf pylônes téléphoniques dans le Haut-Rhin en 2019 et 2020.

Douze hommes et deux femmes avaient comparu le 25 septembre devant le tribunal correctionnel pour "destruction du bien d'autrui par moyen dangereux" et "participation à une association de malfaiteurs".

Dans son jugement, le tribunal a relaxé l'ensemble des prévenus du chef d'association de malfaiteurs. Mais 10 ont été condamnés pour destruction du bien d'autrui par moyens dangereux, et quatre ont été relaxés.

Les peines prononcées ont été plus clémentes que celles requises. Le représentant du parquet, Jean-François Assal, avait requis jusqu'à six ans d'emprisonnement dont cinq avec sursis, lors d'une audience fin septembre.

Un homme impliqué dans quatre incendies a été condamné à la peine la plus lourde, deux ans d'emprisonnement dont un an avec sursis, la partie ferme étant aménageable sous forme d'une détention à domicile sous surveillance électronique.

Le suspect considéré comme le meneur des actions et la "grande gueule" du groupe, un retraité de 68 ans, a été condamné à une peine de deux ans dont 18 mois avec sursis. La partie ferme sera aménagée.

Le propriétaire de la grange où se réunissait le groupe, est condamné à la même peine.

Les autres peines s'échelonnent de 300 jours-amende à 15 euros à deux ans de prison intégralement assortis d'un sursis.

Âgés de 26 à 68 ans, les prévenus avaient reconnu leur participation plus ou moins active aux destructions mais contesté toute "organisation".

Ils s'en étaient pris à des infrastructures de téléphonie mobile afin de "créer une résonance au plus haut niveau de l'Etat", avait raconté à la barre l'un des prévenus, âgé de 38 ans.

Au total, neuf pylônes ont été détruits entre janvier 2019 et janvier 2020.

Outre de grosses perturbations téléphoniques, ces incendies ont coûté cher aux opérateurs. SFR, Bouygues Telecom et Orange se sont portés parties civiles et l'audience est fixée au 3 février.

Priver la population d'accès au réseau téléphonique aurait pu avoir des conséquences dramatiques, avait souligné le représentant du parquet.

L'enquête avait débuté après l'incendie, le 5 janvier 2019, d'un pylône sur la commune d'Altkirch, à proximité d'un rond-point où se rassemblaient des gilets jaunes.

Elle avait démontré la présence de meneurs, revendiquant un passé militaire. Dans le groupe, chacun occupait un poste dédié: suiveurs, guetteurs, chauffeurs ou encore logisticiens.

Le mode opératoire était similaire à chaque nouvelle dégradation: "Des pneus imbibés d'essence déposés au pied du coffret électrique (...) à proximité du pylône, puis enflammés", avait expliqué lors d'une conférence de presse en 2020 Edwige Roux-Morizot, alors procureure de la République.

Les enquêteurs avaient rapidement fait le rapprochement avec le mouvement des gilets jaunes, très actif à l'époque.

En juillet 2020, une première personne avait été mise en examen et en septembre 2020, une vaste opération menée par plus de 70 gendarmes avait abouti à l'arrestation et à la mise en examen de 13 autres personnes.

10 commentaires

  • 18:05

    L’excuse sociale à tout hasard invoquée (sans rien en savoir) et la présentation d’un acte odieux et lâche de vandalisme comme une action de lutte des classes est tellement pitoyable et représentative de la mentalité qui a mené au naufrage actuel de notre Société…


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires