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Braquage pour 28 millions d'euros de métaux précieux: les suspects étaient surveillés
information fournie par AFP 03/11/2025 à 18:49

Des policiers devant les lieux du braquage du laboratoire Pourquery de traitement de métaux précieux, le 30 octobre 2025 à Lyon, dans le centre-est de la France ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Des policiers devant les lieux du braquage du laboratoire Pourquery de traitement de métaux précieux, le 30 octobre 2025 à Lyon, dans le centre-est de la France ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Braqueurs "chevronnés", cinq hommes soupçonnés d'avoir volé à l'explosif jeudi à Lyon pour 28 millions d'euros de métaux précieux, étaient sous surveillance de policiers qui ont pu vite les arrêter et récupérer le butin dans un lieu de repli identifié au préalable.

Interpellés jeudi avec une femme, les suspects, âgés de 30 à 40 ans, ont été mis en examen lundi, notamment pour association de malfaiteurs en bande organisée et vol avec violence, a déclaré à l'AFP le procureur de Lyon Thierry Dran. Tous les six ont été placés en détention provisoire, a-t-il précisé.

Un commando de cinq hommes armés a braqué jeudi le laboratoire Pourquery de traitement de métaux précieux pour s'emparer plus de 306 kg de métaux "essentiellement de l'or", pour une valeur de 28 millions d'euros, a précisé le magistrat lors d'un point presse.

Le butin a été intégralement récupéré dans un appartement à Vénissieux où les braqueurs s'étaient repliés après le vol et où se trouvait la femme soupçonnée d'être leur complice.

C'est là que les six suspects ont été interpellés, moins de deux heures après les faits, par des policiers des BRI (brigade de recherche et d'intervention) de Lyon, Paris et Dijon, aussi appelées brigades antigang.

Il s'agit de "malfaiteurs chevronnés", a souligné Thierry Dran: les cinq hommes ont été condamnés dans le passé, dont trois pour vol avec violence.

La femme, qui n'a pas de casier, et un des hommes ont nié leur participation au braquage, les quatre autres ont gardé le silence lors des quatre jours de garde à vue, a précisé le procureur.

Cette bande était dans le viseur des policiers depuis début septembre.

"Ils avaient été identifiés au cours des semaines précédentes, un à un, comme composant de la même équipe", et étaient "manifestement en préparation d'un braquage", a expliqué Nelson Bouard, directeur interdépartemental de la police (DIPN) du Rhône, au côté du procureur.

- "Surveillance resserrée" -

En septembre ou octobre, "des mesures de surveillance un peu plus resserrées" sont mises en place, mais elles ont "dû être levées, compte tenu des mesures de défiance mis en oeuvre par les malfaiteurs", a-t-il détaillé.

Si les enquêteurs ne parviennent pas à déterminer en amont la cible des braqueurs, ils ont vite compris quand l'entreprise Pourquery a donné l'alerte, jeudi vers 13H30, selon M. Bouard.

La société vient d'être attaquée à l'explosif par des hommes armés de fusils d'assaut et d'armes de poing, vêtus de noir, certains cagoulés et porteurs d’un faux brassard orange type police.

Des vidéos tournées après l'explosion par des salariés d’entreprises voisines montrent les assaillants utiliser une échelle pour franchir la clôture du bâtiment attaqué, et charger calmement des mallettes dans une fourgonnette blanche surmontée d’un gyrophare bleu, garée sur un chemin attenant.

Les braqueurs prennent la fuite puis abandonnent leur fourgonnette avant d'y mettre le feu, à Vénissieux. Ils utilisent une "voiture-relais" pour se réfugier dans l'appartement de cette commune limitrophe de Lyon.

Le long travail d'enquête avait déjà permis d'identifier cet appartement comme l'un de leur refuge potentiel, a indiqué M. Bouard. "Il a donc été décidé de manière très opportune d'aller sur ce lieu de repli et d'organiser la séquence d'interpellation", a ajouté le responsable policier.

Plusieurs fusils, dont trois de type Kalachnikov, quatre pistolets automatique, des explosifs, 68.000 euros en liquide et des brassards police ont notamment été saisis lors de leur arrestation, qui s'est déroulée sans accroc.

Lors de l'attaque, cinq employés du laboratoire Pourquery ont été légèrement blessés. Les salariés ont subi "des acouphènes, des menaces pour certains d'entre eux" mais ont "surtout été fortement choqués par la violence des faits", a précisé le procureur.

5 commentaires

  • 00:59

    Mais comment les partis politiques vont se financer ??? (non ma question n'est pas déplacée ...).


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