
(illustration) ( AFP / LOIC VENANCE )
Le tribunal correctionnel d'Epinal a condamné mardi à des peines d'amende deux ex-associés à la tête de l'Imagerie d'Epinal, qui étaient poursuivis pour abus de biens sociaux aux dépens de l'entreprise patrimoniale bicentenaire.
Une peine d'amende de 15.000 euros, dont 8.000 avec sursis, a été prononcée à l'encontre de Christine Lorimy, actuelle dirigeante de l'Imagerie d'Epinal.
Et 20.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, ont été prononcés contre son ex-associé, Pacôme Vexlard.
Les deux ex-associés ont été déclarés coupables "d'abus des biens ou du crédit d'une société par action par un dirigeant à des fins personnelles", sur des périodes réparties entre 2014 et 2018.
Des montages financiers complexes avaient été mis en place par les coprévenus, au moment d'acquérir l'Imagerie en 2014 puis lorsqu'un homme d'affaires, Hervé De Buyer, aujourd'hui décédé, avait investi plus de 900.000 euros dans l'entreprise.
Des transferts d'argent vers d'autres sociétés dirigées par les prévenus avaient eu lieu.
L'actionnaire avait déposé plainte en 2019, inquiet de ne pas avoir accès aux comptes.
A ces condamnations pénales s'ajoutent une obligation pour les deux coprévenus de rembourser un peu plus de 455.000 euros à l'une des sociétés dans laquelle avait investi M. De Buyer, au titre des découverts sur les comptes de l'entreprise et pour les avances faites à la société.
Lors de l'audience, en septembre, la vice-procureure Elsa Anselmo avait requis, en plus d'une peine d'amende légèrement moins importante (10.000 euros dont la moitié avec sursis à l'encontre de Mme Lorimy et 15.000 euros dont 8.000 avec sursis pour M. Vexlard), une interdiction définitive de gérer des entreprises.
Le tribunal n’a pas prononcé cette interdiction, en raison de "l'ancienneté des faits" et de "l'absence d'antécédents judiciaires", selon les propos du président du tribunal rapportés par plusieurs médias locaux.
L'avocat de Mme Lorimy, Alexis Gublin, a annoncé à l'AFP sa volonté de faire appel: d'une part car il avait plaidé la relaxe de sa cliente, mais aussi sur le plan civil, car les plus de 450.000 euros à rembourser, c'est "une somme que personne n'a demandé", a-t-il précisé.
L'entreprise, fondée en 1796, est riche d'une collection de 1.344 bois gravés, d'un important fonds iconographique de plusieurs centaines de milliers d'images et de plus de 6.000 pierres lithographiques des XIXe et XXe siècles.
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