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Hausse des prix de l'essence : Roland Lescure fustige le "n'importe quoi" des accusations de Jordan Bardella
information fournie par Boursorama avec Media Services 01/12/2025 à 10:49

Réagissant aux augmentations à la pompe annoncées pour janvier, le chef de file du Rassemblement national avait invoqué une "maladie de la taxe" du gouvernement, qu'il accuse de "se servir dans la poche des Français".

Roland Lescure, à l'Assemblée nationale, le 26 novembre 2025 ( AFP / ALAIN JOCARD )

Roland Lescure, à l'Assemblée nationale, le 26 novembre 2025 ( AFP / ALAIN JOCARD )

"Ce n'est pas un impôt !" . A l'antenne de France 2 , le ministre de l'Economie s'en est pris aux déclarations de Jordan Bardella, l'accusant de raconter "n'importe quoi" sur l'augmentation des prix à la pompe annoncée en janvier, conséquence de l'évolution du dispositif des "certificats d'économies d'énergie".

Ce dispositif créé en 2005, qui repose sur le principe du pollueur-payeur, oblige les fournisseurs d'énergie à financer des actions de réduction de la consommation d'énergie et d'amélioration de l'efficacité énergétique, une obligation revue à la hausse par le gouvernement à compter du 1er janvier.

"Soit il ne sait pas de quoi il parle, soit ment comme un arracheur de dents"

"Je vois bien d'ailleurs que l'un relaie les discours des autres. Si Jordan Bardella veut être le porte-voix des industries pétrolières, qu'il le fasse !", a ainsi lancé Roland Lescure lundi 1er décembre, indiquant que la hausse à venir "ne sera pas du fait du gouvernement". "Si les industries pétrolières veulent répercuter une hausse des certificats d'énergie, c'est leur choix. Mais ce n'est pas un impôt !" , a t-il insisté.

"Jordan Bardella, soit il ne sait pas de quoi il parle, soit ment comme un arracheur de dents", avait déjà lancé le ministre samedi 29 novembre. Roland Lescure réagissait alors à une sortie du candidat en puissance du RN pour la prochaine élection présidentielle, dénonçant une "maladie de la taxe qui consiste à augmenter les prélèvements obligatoires jusqu'à plus soif". "Il faut arrêter de se servir dans la poche des Français, et comprendre que trop d'impôt est en train de tuer l'impôt", avait-il ainsi accusé.

Roland Lescure a par ailleurs indiqué "qu'on est plutôt depuis deux ans sur un prix à la pompe qui baisse. Ca, j'ai pas entendu Jordan Bardella s'en féliciter", a t-il encore ajouté. Dans les chiffres, la trajectoire des prix du carburant décroit depuis un pic remontant à un peu plus d'un an et demi (1,67€ en moyenne en novembre 2025 contre 1,82€ en avril 2024, pour le gazole, 1,71€ contre 1,94€ pour le SP95-E5, par exemple).

Interrogé sur l'évolution des certificats d'énergie, le directeur de l'Ufip Energies et mobilités s'attend "à ce que les prix à la pompe augmentent (...) de l'ordre de 4 à 6 centimes par litre", indique que ce dispositif pèse actuellement d'environ 11 centimes dans le prix du litre de carburant. A la différence du gaz et de l'électricité, le marché des carburants "n'est pas régulé", rappelle Olivier Gantois et donc, chaque distributeur décidera indépendamment des autres du niveau du prix qu'il pratiquera. Il est néanmoins "certain" qu'une telle augmentation "donc de 4 à 6 centimes, devrait être répercutée", étant donné que "les marges nettes des distributeurs, ce qui reste dans leur poche, sont de l'ordre de 1 à 2 centimes d'euro".

14 commentaires

  • 11:38

    Le gouvernement augmente cette taxe aux fournisseurs d'énergie, et ne peut les empêcher de nous la répercuter. C'est donc un impôt, c'est bien lui à la fin qui récupèrera cette augmentation. D'ailleurs l'électricité et le gaz vont augmenter aussi à cause de la CEE.


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