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Guerre en Ukraine : une paix passera par la reconnaissance des annexions russes, prévient Moscou
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/04/2025 à 13:19

Bien que Kiev ait jusqu'à présent toujours exclu l'idée d'abandonner la Crimée, Donald Trump a estimé dimanche que la position de Volodymyr Zelensky à ce sujet pourrait changer.

Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 25 avril 2025. ( POOL / SERGEI ILYIN )

Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 25 avril 2025. ( POOL / SERGEI ILYIN )

La reconnaissance internationale de son annexion de la Crimée et de quatre autres régions est une condition "impérative" à toute paix en Ukraine, a tranché lundi 28 avril la Russie, alors que Donald Trump ayant dit croire Volodomyr Zelensky prêt à renoncer à cette péninsule, malgré les dénégations du président ukrainien.

Aucuns pourparlers directs n'ont pour l'instant été annoncés officiellement entre Moscou et Kiev mais cette hypothèse est de plus en plus évoquée, trois ans après le début de l'offensive russe qui a entraîné la mort de plusieurs dizaines de milliers de militaires et de civils.

"Notre position pour le règlement (du conflit) est bien connue", a déclaré lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov au média brésilien O Globo . " La reconnaissance internationale de l'appartenance de la Crimée, de Sébastopol (le grand port de cette presqu'île, ndlr), de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk, de la région de Kherson et de celle de Zaporijjia à la Russie est impérative", a-t-il ajouté, selon une transcription publiée sur le site internet de son ministère.

La Russie a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014, ce que la communauté internationale, États-Unis compris, n'a jamais reconnu jusque-là. En septembre 2022, quelques mois après le déclenchement de son assaut à grande échelle, elle a aussi revendiqué l'annexion de ces quatre autres régions ukrainiennes qu'elle occupe partiellement, celles de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia.

"La Crimée, c'était il y a 12 ans"

La Russie maintient quasi-quotidiennement être prête à des discussions, même si ses prérequis sont jugés inacceptables par Kiev et les Occidentaux. Le Kremlin a encore répété lundi être prêt à "entamer un processus de négociations avec l'Ukraine sans condition préalable pour parvenir à une issue pacifique".

Bien que Kiev ait jusqu'à présent toujours exclu l'idée d'abandonner la Crimée, le président américain a estimé dimanche que la position de Volodymyr Zelensky à ce sujet pourrait changer. "Je pense que oui. La Crimée, c'était il y a 12 ans" , a répondu Donald Trump, interrogé par des journalistes sur la possibilité que le chef de l'État ukrainien puisse "abandonner" ce territoire.

La renonciation de l'Ukraine à la Crimée est régulièrement présentée par Washington comme étant une condition pour un plan de paix avec Moscou. Celui-ci comprend également, selon des médias, un gel de la ligne de front dans les projets de l'administration américaine. La Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien , en incluant la Crimée.

Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier a marqué un tournant dans le conflit. Les États-Unis, jusque-là le premier soutien de l'Ukraine, veulent tourner la page aussi vite que possible quitte, craint Kiev, à accepter des dispositions très favorables à Moscou.

Le président américain a aussi tendu la main à Vladimir Poutine tout en ayant des mots très durs pour Volodomyr Zelensky et en reprenant les éléments de langage du Kremlin sur les origines du conflit. Il a toutefois exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté du chef de l'État russe de mettre un terme aux combats et a parlé en tête-à-tête avec son homologue ukrainien en marge des funérailles du pape François samedi au Vatican.

Évoquant Vladimir Poutine, le président milliardaire a insisté dimanche : "Je veux qu'il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l'accord" . Son secrétaire d'État, Marco Rubio, a jugé dimanche que des progrès pourraient être rapidement accomplis, disant que cette semaine s'annonçait "cruciale".

Entraide Moscou-Pyongyang

Les frappes se poursuivent par ailleurs en Ukraine. Dans la nuit de dimanche à lundi, trois personnes ont été tuées dans une attaque russe contre un village de la région de Donetsk, dans l'est, selon les services du procureur régional.

Samedi, la Russie a affirmé avoir entièrement repris aux forces ukrainiennes sa région frontalière de Koursk, où Kiev avait lancé une offensive en août 2024, ce que l'armée ukrainienne et Volodymyr Zelensky ont tout à tour démenti, le chef de l'État assurant dimanche que les opérations "se poursuivaient" dans la zone.

La Corée du Nord a pour la première fois reconnu lundi avoir envoyé des troupes en Russie et qu'elles avaient aidé Moscou à reprendre aux Ukrainiens les zones de la région de Koursk dont ils s'étaient emparés. "Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l'honneur de la patrie", a clamé le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par l'agence de presse KCNA. Il a ajouté qu'un monument commémorant les "exploits de la bataille" serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.

16 commentaires

  • 28 avril 16:48

    olgal, les accords de Minsk ne prévoyaient absolument pas de référendum d’autodétermination. Une décentralisation et des élections locales des deux régions oui, mais pas plus.


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