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Guerre en Ukraine : un faux site internet du gouvernement invite les Français à "s'engager en Ukraine"
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/03/2024 à 16:04

Le site porte "la marque d'un dispositif russe ou pro-russe, dans le cadre de la campagne de désinformation selon laquelle l'armée française se préparerait à envoyer des hommes en Ukraine", ont indiqué les services français.

Des soldats français à Hohenfels, en Allemagne, le 14 septembre 2023. ( AFP / CHRISTOF STACHE )

Des soldats français à Hohenfels, en Allemagne, le 14 septembre 2023. ( AFP / CHRISTOF STACHE )

Un site internet du gouvernement qui invite 200.000 Français à "s'engager en Ukraine", les immigrés en "priorité" ? Il s'agit d'une contrefaçon reprenant les logos officiels du ministère des Armées, a dénoncé ce dernier jeudi 28 mars sur X (ex-Twitter).

"L'URL d'un site 's'engager en Ukraine' qui reprend la charte graphique des sites gouvernementaux circule actuellement sur X" , indique le ministère. "Ce site est un faux site gouvernemental, relayé sur les réseaux sociaux par des comptes malveillants, pour une campagne de désinformation". Le site en question, inaccessible en fin de matinée, invitait les volontaires à laisser leurs coordonnées. "Les immigrés sont prioritaires", précisait-il notamment, en proposant de discuter avec "Capitaine Paul, commandant d'unité".

L'organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, Viginum, contribuait à l'enquête, a indiqué à l' AFP le cabinet du ministre, Sébastien Lecornu. "Les services du ministère sont mobilisés aux côtés de Viginum pour faire la lumière sur cette manoeuvre informationnelle ciblant la France", a précisé le cabinet, dénonçant "une usurpation d'un site officiel de l'armée de terre". Selon une source gouvernementale, le site a été désactivé par les services français. Le message sur X du ministère précise que l'adresse http://sengager.fr est la seule valide pour s'engager dans l'armée de Terre.

Saper le soutien de l'opinion publique à la cause ukrainienne

Le ministère des Armées ne désignait officiellement jeudi aucune piste quant aux auteurs du faux. Mais un haut responsable français a indiqué à l' AFP qu'il portait "la marque d'un dispositif russe ou pro-russe, dans le cadre de la campagne de désinformation selon laquelle l'armée française se préparerait à envoyer des hommes en Ukraine" se battre contre la Russie. "Tout converge : le narratif, la méthode. Il y a une manœuvre", a-t-il ajouté sous couvert de l'anonymat, évoquant, entre autres exemples récents, des images de convois français circulant prétendument vers la frontière ukrainienne diffusées récemment sur les réseaux sociaux.

Après être longtemps resté sur la défensive face aux assauts informationnels russes, Paris s'est lancé ces dernières semaines dans une dénonciation musclée et méthodique des multiples tentatives de déstabilisation ciblant la France, téléguidées, selon les autorités françaises, par Moscou pour saper le soutien de l'opinion publique à la cause ukrainienne.

Dans une interview au Figaro jeudi, le chef de Viginum, Marc-Antoine Brillant, révèle que l'organisme a identifié l'an passé près de 230 phénomènes inauthentiques sur les réseaux sociaux, dont une douzaine d'ingérences étrangères. "C'est 40% de plus qu'en 2022", précise Marc-Antoine Brillant. "La Russie s'affirme comme l'acteur le plus agressif sur le champ informationnel".

De fait, les attaques informationnelles russes semblent se multiplier contre la France alors que Paris a récemment conclu un accord sécuritaire bilatéral avec Kiev, Moscou dénonçant l'"implication croissante" de Paris dans le conflit. Le président français Emmanuel Macron a par ailleurs évoqué fin février l'éventualité d'un envoi de militaires occidentaux en Ukraine, créant une controverse jusqu'au sein du camp occidental.

9 commentaires

  • 28 mars 20:58

    ah pour tous les blaireaux s'il se passe quelque chose de mal c'est la russe pour info il y a peu de temps c'est deux ukrainiens qui magouillaient sur des sites informatiques ou une blague aussi les étoiles juives sur les murs ou peu etre aujourd'hui les systèmes informatiques des écoles


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