L'Inde tente de maintenir un équilibre délicat entre la Russie, avec laquelle elle a noué de solides liens, et les nations occidentales, avec lesquelles elle cherche un rapprochement pour contrer la Chine, son rival régional.

Volodymyr Zelensky et Narendra Modi, à Kiev, le 23 août 2024 ( AFP / SERGEI SUPINSKY )
Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré vendredi 23 août que son pays était "résolument favorable à la paix" entre l'Ukraine et la Russie et a promis une importante aide humanitaire à Kiev. "Si nous sommes restés, avec une grande conviction, à l'écart de la guerre, cela ne veut pas dire que nous étions indifférents", a assuré M. Modi, assis aux côtés du dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous n'avons pas été neutres depuis le premier jour, nous avons pris parti et nous sommes résolument favorables à la paix", a-t-il souligné lors de cette visite historique en Ukraine.
M. Modi, dont le pays entretient traditionnellement d'excellentes relations avec Moscou, est le premier chef du gouvernement indien à se rendre en Ukraine.
Alors que le conflit s'éternise et qu'aucun règlement diplomatique n'apparait à l'horizon, L Premier ministre indien a promis une aide à ce pays.
"Quelle que soit l'aide requise d'un point de vue humanitaire, l'Inde sera toujours à vos côtés et se surpassera pour vous soutenir", a-t-il informé son hôte.
M. Modi a commencé sa visite à Kiev en accompagnant M. Zelensky à une exposition consacrée aux enfants morts pendant la guerre. "J'ai réalisé que les premières victimes de la guerre sont en fait des enfants innocents. Et c'est vraiment navrant", a-t-il confié.
Jeu d'équilibriste
Le Premier ministre indien a évité de condamner explicitement l'invasion russe de l'Ukraine qui a commencé en février 2022 et l'Inde s'est toujours abstenue au moment des votes de résolutions de l'ONU pouvant être hostiles à Moscou.
Plusieurs autres puissances, à commencer par la Chine, ont essayé, depuis le début de la guerre, de faire office de médiateur pour mettre fin à ce conflit qui bouleverse l'équilibre géopolitique mondial. Sans succès, pour l'heure, tant les exigences des uns et des autres semblent inconciliables.
Vladimir Poutine a déclaré qu'un cessez-le-feu et des pourparlers n'étaient possibles que si Kiev cédait les régions dont la Russie revendique l'annexion et renonçait à vouloir intégrer l'Otan, conditions inacceptables pour l'Ukraine et ses alliés occidentaux.
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