
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / BRANDON BELL )
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a précisé que "la source de financement de ces prêts n'est pas le contribuable américain", mais "la Russie", via "les revenus des (...) actifs souverains russes qui ont été mobilisés en Europe, où se trouve la source du paiement".
Une enveloppe financée grâce aux intérêts des avoirs russes gelés. Les Etats-Unis devraient contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au prêt à l'Ukraine promis par les pays du G7, selon la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, évoquant une finalisation d'ici la fin de l'année.
"Nous sommes sur le point de finaliser la part de l'Amérique dans ce programme de prêt de 50 milliards de dollars", que les pays du G7 espèrent pouvoir "accorder à l'Ukraine d'ici la fin de l'année", a déclaré mardi 22 octobre la ministre de l'Economie et des Finances de Joe Biden, lors d'une conférence de presse. Les Etats-Unis devraient "contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars au paquet de 50 milliards du G7", a-t-elle précisé, lors de cette rencontre organisée à l'occasion des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se tiennent cette semaine à Washington.
Les dirigeants du G7 se sont entendus en juin dans l'objectif d'utiliser les intérêts générés par les avoirs russes gelés dans leurs juridictions, afin de garantir un prêt de 50 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine. Ce prêt sera garanti par les futurs intérêts produits par les actifs russes immobilisés, qui se montent à 300 milliards d'euros générant jusqu'à trois milliards d'euros de revenus par an.
Trump dénonce l'argent accordé à l'Ukraine
Janet Yellen a évoqué "encore un peu de travail pour finaliser les détails" du prêt américain, mais seulement "quelques petites choses, nous en sommes très proches, et il n'y a rien d'important qui reste à régler". Plus largement, "à date il n'y a pas encore eu d'accord" au sein des pays du G7 concernant les détails techniques du prêt de 50 milliards, a relevé mardi une source au ministère français de l'Economie, mettant en avant "un travail important au niveau technique pour parvenir à un accord" qu'elle espère vendredi à l'occasion d'une réunion des ministres des Finances du G7.
L'ancien président Donald Trump, qui espère se faire réélire le 5 novembre, n'a de cesse de dénoncer l'argent accordé à l'Ukraine par l'administration de Joe Biden et Kamala Harris - sa concurrente démocrate dans la course à la Maison Blanche. Le républicain promet au contraire de réduire les aides financières internationales pour consacrer cet argent aux Etats-Unis. Janet Yellen a ainsi précisé que, dans le cadre de ce prêt à l'Ukraine, "la source de financement de ces prêts n'est pas le contribuable américain", mais "la Russie", via "les revenus des (...) actifs souverains russes qui ont été mobilisés en Europe, où se trouve la source du paiement".
Une nouvelle salve de sanctions contre Moscou
Elle a également annoncé une nouvelle salve de sanctions "sévères" contre la Russie, qui sera détaillée "la semaine prochaine", et ciblera des "intermédiaires dans les pays tiers qui fournissent à la Russie des pièces essentielles pour son armée". "Nous continuons de lutter contre le contournement des sanctions par la Russie", a-t-elle assuré.
Les Etats-Unis et les pays alliés ont, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, imposer des milliers de sanctions, visant des individus, entreprises ou autres entités. Les sanctions économiques, spécifiquement, prises par le département du Trésor, gèlent les avoirs aux Etats-Unis des personnes ou entités ciblés, et visent à freiner leurs échanges commerciaux.
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