Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Guerre en Ukraine : l'UE veut mieux s'armer face à l'inquiétante menace russe
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/03/2024 à 11:39

A Donetsk, le 1er janvier 2024.  ( AFP / STRINGER )

A Donetsk, le 1er janvier 2024. ( AFP / STRINGER )

"Si on laisse l'Ukraine seule, si on laisse l'Ukraine perdre cette guerre, alors à coup sûr la Russie menacera la Moldavie, la Roumanie, la Pologne", a averti la semaine dernière le président français Emmanuel Macron.

Face à la menace russe, jugée de plus en plus inquiétante, les dirigeants européens veulent s'efforcer de mieux armer l'Ukraine, et de mieux s'armer eux-mêmes. Ils sont réunis ce jeudi 21 et vendredi 22 mars en sommet à Bruxelles.

L'aide occidentale s'essouffle et plusieurs dirigeants européens s'inquiètent d'une défaite de l'Ukraine face à une Russie qui ne s'arrêterait pas là. "Si on laisse l'Ukraine seule, si on laisse l'Ukraine perdre cette guerre, alors à coup sûr la Russie menacera la Moldavie, la Roumanie, la Pologne", a averti la semaine dernière le président français Emmanuel Macron. Les Européens cherchent donc la parade et multiplient les annonces pour tenter de renforcer l'arsenal ukrainien, ainsi que leur propre industrie de défense, au moment où une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars est toujours bloquée au Congrès à Washington.

Plusieurs idées sont sur la table du sommet européen. Les Vingt-Sept vont ainsi discuter d'un plan visant à utiliser les profits exceptionnels générés par les avoirs russes gelés en Europe peu après l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022. Depuis deux ans, ces avoirs, évalués à plus de 200 milliards d'euros dans l'UE, ont généré des revenus que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a évalué à plus de trois milliards d'euros par an. L'idée est d'utiliser l'essentiel de ces revenus pour financer des achats d'armes en faveur de Kiev.

Financements "innovants"

D'autres formes "innovantes" de financement sont à l'étude. Quatorze pays européens, dont la France et l'Allemagne, veulent ainsi que la Banque européenne d'investissement (BEI) puisse aussi financer l'industrie de défense dans l'UE, ce qui n'est toujours pas le cas plus de soixante ans après sa création. Mais selon plusieurs Etats, le temps presse : depuis des semaines, les forces russes reprennent l'initiative sur le champ de bataille face aux Ukrainiens en manque de munitions et d'armements. "Nous faisons face à la plus importante menace contre notre sécurité depuis la Seconde guerre mondiale", a averti le président du Conseil européen, Charles Michel, dans sa lettre invitant les dirigeants des Vingt-Sept à Bruxelles. La République tchèque s'est ainsi mobilisée et a trouvé auprès de différents pays extra-européens des centaines de milliers d'obus disponibles dès maintenant pour l'Ukraine.

L'UE avait promis l'an dernier de fournir un million d'obus à Kiev d'ici la fin mars, mais les responsables européens ont reconnu que cet objectif ne serait pas atteint. La Russie a de son côté mis son économie sur le pied de guerre et reçu des centaines de milliers d'obus de la Corée du Nord. "L'été sera décisif" pour l'Ukraine, a averti mardi Josep Borrell.

"Mesures radicales et concrètes"

Il est "grand temps que nous prenions des mesures radicales et concrètes pour être prêts en matière de défense", a souligné de son côté Charles Michel dans sa lettre d'invitation. Les dirigeants européens devraient avoir une première discussion sur la nouvelle stratégie pour l'industrie européenne de défense proposée début mars par la Commission, et surtout sur les moyens de la financer. La France et d'autres pays comme l'Estonie sont favorables au lancement d'un grand emprunt européen afin de répondre, comme cela avait été le cas lors de la pandémie de Covid, à la menace "existentielle" pesant sur l'Europe. Mais l'Allemagne s'y oppose, et les Vingt-Sept se limiteront à un examen "de toutes les options" en matière de financements en vue d'un rapport attendu en juin, selon des diplomates à Bruxelles.

Les dirigeants européens vont également tenter d'adopter une déclaration commune sur la situation à Gaza . Très divisés sur le sujet, ils avaient renoncé à un texte commun lors de leurs deux précédents sommets. Ils veulent cette fois y parvenir, mais aucun accord sur un texte "équilibré" n'avait encore été trouvé à la veille du sommet, selon plusieurs diplomates. Enfin, ils devraient décider d'ouvrir ou non avec la Bosnie des négociations d'adhésion à l'UE, après une recommandation en ce sens de la Commission européenne. Une majorité de pays y sont favorables, mais à condition que certaines réformes soient adoptées avant l'ouverture formelle de ces discussions, selon des sources diplomatiques.

13 commentaires

  • 21 mars 18:09

    Ce n'est pas la Russie qui menace mais seul le Président français (le coq) La Russie (l'ours) ne fait que répondre.
    Il ne faut pas inverser.
    Vu le désastre du déficit public français on peut espérer que ce projet fou ne verra jamais le jour.
    Nous n'avons pas à aider l'Ukraine qui n'est pas dans l'ONU, l'OTAN et l'Europe.
    Mr Zel......va continué sa tournée de mendicité auprès des autres nations......


Signaler le commentaire

Fermer