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Grogne des agriculteurs : le gouvernement se penche sur les "surtranspositions" des normes UE sur les pesticides
information fournie par Boursorama avec Media Services 15/03/2024 à 16:51

Agnès Pannier-Runacher à Servon-sur-Vilaine, le 14 mars 2024. ( AFP / SEBASTIEN SALOM-GOMIS )

Agnès Pannier-Runacher à Servon-sur-Vilaine, le 14 mars 2024. ( AFP / SEBASTIEN SALOM-GOMIS )

Les agriculteurs ont "le sentiment" de devoir faire face à des "distorsions de concurrence (...) sur certains usages de produits phytopharmaceutiques" interdits en France et pas dans d'autres États de l'Union européenne.

Les "surtranspositions" des normes européennes par la France sur les pesticides sont dénoncées par les agriculteurs comme une concurrence injuste. Mais existent-elles vraiment et, le cas échéant, comment y remédier à court terme ? C'est ce à quoi va tenter de répondre le ministère de l'Agriculture, qui lance ce vendredi 15 mars un cycle de réunions.

La profession a "le sentiment" de devoir faire face à des "distorsions de concurrence (...) sur certains usages de produits phytopharmaceutiques" interdits en France et pas dans d'autres États de l'Union européenne, a expliqué le ministère lors d'un point presse. Il veut donc avoir "une vision exhaustive de la situation" en France et dans les autres Etats-membres. Dans certains cas, le fabricant de pesticides n'a peut-être tout simplement pas déposé de demande de mise sur le marché dans le pays faute de demande suffisante, ou le produit est autorisé ailleurs car les conditions de culture y sont différentes, a souligné le ministère.

Si des distorsions sont effectivement constatées, il veut "identifier les leviers d'action possibles (...) tels que les reconnaissances mutuelles d'usage de molécules entre États membres ou bien des dérogations 120 jours" de mises sur le marché, autorisées par le règlement européen en cas d'urgence phytosanitaire.

Pas de "ré-autorisation" des produits interdits

Sous l'égide de la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher, des représentants des administrations, des agences Anses et Inrae, des chambres d'agriculture, des instituts techniques agricoles et des syndicats du secteur se réunissent ce vendredi pour déterminer les situations les plus problématiques et tenter de trouver des solutions pour les récoltes de cette année. Il a notamment été remonté au gouvernement "des différences entre la France et la Belgique, sur les choux, les poireaux et les oignons", a détaillé le ministère. Les filières de la cerise, de la pomme et de la noisette disent aussi se retrouver dans des impasses techniques face à l'interdiction, déjà décidée ou à venir, de produits phytosanitaires.

Dans tous les cas, ces réunions n'ont pas vocation à "ré-autoriser" des produits interdits, "il y a des interdictions qu'on assume" comme sur les néonicotinoïdes, a souligné l'exécutif. Ce travail se fera en parallèle de la nouvelle stratégie de réduction d'usage des pesticides Ecophyto, dont la version définitive doit être présentée début avril selon Matignon, ainsi que du plan Parsada, destiné à anticiper le retrait de certaines molécules dans les années à venir.

5 commentaires

  • 15 mars 18:34

    on n a pas besoin des agriculteurs 66% reçoivent des subsides de l europe les 34% restants ne sont pas rentables sur l avenir


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