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Groenland-Le Danemark convoque le chargé d'affaires américain pour "tentatives d'influence"
information fournie par Reuters 27/08/2025 à 12:42

Le ministre danois des Affaires étrangères a convoqué le chargé d'affaires américain à Copenhague après que la télévision publique a rapporté que les services de renseignement du pays estiment que des citoyens américains avaient mené des opérations d'influence au Groenland, a annoncé mercredi le ministère.

Selon un reportage de la télévision publique danoise DR, qui cite des sources anonymes, Copenhague pense qu'au moins trois ressortissants américains liés à l'administration du président Donald Trump ont été impliqués dans des opérations d'influence visant à promouvoir la sécession de l'île du Danemark au profit des États-Unis.

"Nous sommes conscients que des acteurs étrangers continuent de s'intéresser au Groenland et à sa position dans le Royaume du Danemark", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, dans un communiqué.

"Il n'est donc pas surprenant que nous assistions à des tentatives extérieures d'influencer l'avenir du Royaume dans les temps à venir", a-t-il ajouté.

Ni la chaîne ni le ministère n'ont révélé les noms des personnes mentionnées dans les rapports des services de renseignement.

L'ambassade des États-Unis à Copenhague n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Washington a nommé Ken Howery, cofondateur de PayPal, ambassadeur des États-Unis au Danemark, mais la mission américaine à Copenhague est actuellement dirigée par le chargé d'affaires Mark Stroh, comme l'indique son site web.

Le Groenland est devenu un point de tension entre le Danemark et Washington après que le locataire de la Maison blanche a déclaré à plusieurs reprises qu'il voulait acquérir ce territoire semi-autonome danois, riche en matières premières et à la situation stratégique dans l'Arctique, pour des raisons de sécurité nationale et internationale, sans exclure le recours à la force pour y parvenir.

Les propos de Donald Trump ont été fermement rejetés tant à Copenhague qu'à Nuuk, la capitale de l'île, bien qu'il ait depuis exprimé son respect pour le droit du Groenland à déterminer son propre avenir, ses commentaires ont alimenté l'incertitude parmi les 57.000 habitants du territoire.

Depuis lors, le Danemark s'efforce de renforcer ses relations avec le Groenland, en ralliant des alliés européens pour contrer les ambitions américaines dans la région, y compris le président français Emmanuel Macron, qui s'est rendu dans l'île en juin dernier.

Le PET, le service danois de sécurité nationale et de renseignement, a déclaré dans un communiqué qu'il considérait "que le Groenland, en particulier dans la situation actuelle, était une cible pour des campagnes d'influence de diverses natures".

"Cela pourrait se faire en exploitant des désaccords existants ou inventés, par exemple, en relation avec des questions uniques connues ou en promouvant ou en renforçant certaines opinions au Groenland concernant le Royaume du Danemark et les États-Unis ou d'autres pays ayant un intérêt particulier pour le Groenland", a-t-il précisé.

(Terje Solsvik ; version française Diana Mandia ; édité par Augustin Turpin)

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