Le gouvernement a lancé la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement de la raffinerie Esso -ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme, en Normandie.

Sandrine Rousseau à Paris, le 11 octobre 2022. ( AFP / THOMAS SAMSON )
La députée EELV Sandrine Rousseau a déclaré mercredi 12 octobre espérer que la réquisition des personnels dans les raffineries déclenchera "un mouvement de grève générale".
"J'espère que ce sera l'étincelle qui déclenchera un mouvement de grève générale, a-t-elle déclaré sur franceinfo . La colère dans le pays est telle que je pense qu'il y a vraiment matière à bloquer et à changer les politiques libérales mises en place par le gouvernement."
La députée a dénoncé la réquisition des personnels -à commencer, mercredi, par ceux du dépôt de carburant de la raffinerie normande d'Esso-ExxonMobil-, et a estimé que le gouvernement devait "faire pression sur la direction de Total plutôt que sur les grévistes".
"Des politiques libérales" insupportables pour les Français
"Total fait des superprofits depuis des mois , c'est incroyable que tout cet argent parte aux actionnaires", a tranché Sandrine Rousseau. "Si on avait augmenté les salaires, probablement que nous ne serions pas dans cette situation", a-t-elle insisté.
"Actuellement, la colère est telle qu'il faut que le gouvernement entende à quel point ses politiques libérales de casse de l'assurance chômage, de casse des retraites ne sont plus supportables aujourd'hui par les Français et les Françaises", a estimé l'écoféministe.
"Face à la reconduction de la grève d'une partie du personnel à Port-Jérôme (Seine-Maritime), en Normandie, le gouvernement lance la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt. La réquisition débutera ce jour", a indiqué à l' AFP le ministère de la Transition énergétique. La réquisition ne concerne pas les opérations de la raffinerie et donc la production de carburant. Les quelques grévistes indispensables au déblocage du carburant des cuves devraient donc se voir contraints de venir travailler, sous peine de sanctions pénales.
Malgré cette menace brandie pour la première fois la veille par la Première ministre, les grévistes des groupes pétroliers ont décidé tôt mercredi matin de poursuivre leur mouvement pour de meilleurs salaires, prolongeant les pénuries de carburants qui affectent la France entière. Six des sept raffineries de France sont en grève mercredi : les quatre de TotalEnergies et les deux d'Esso-ExxonMobil; seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) n'est pas bloquée.
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