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Gaza: Les secouristes effrayés et épuisés par les frappes aériennes israéliennes
information fournie par Reuters 13/10/2023 à 15:46

Les Palestiniens se reposent à l'hôpital al-Shifa, à Gaza

Les Palestiniens se reposent à l'hôpital al-Shifa, à Gaza

GAZA (Reuters) - Ibrahim Hamdan, secouriste palestinien, est en service depuis samedi. Il tente d'éviter les frappes aériennes israéliennes, qui ont déjà tué des secouristes, alors que son équipe s'affaire à sortir les survivants des maisons détruites par le pilonnage incessant de l'enclave.

Le bombardement de Gaza par l'armée israélienne a commencé samedi, peu après que la branche armée du Hamas, qui gouverne l'enclave, a envoyé des centaines de combattants s'introduire en Israël, une attaque qui a fait plus de 1.300 morts.

Ce bombardement est le plus intense jamais dirigé par Israël contre la bande de Gaza, un territoire étroit de 40 km de long qui abrite 2,3 millions de personnes vivant dans des villes exiguës et des camps de réfugiés avec peu d'abris anti-aériens et nulle part où fuir.

Beaucoup de bâtiments ont été détruits, dont la majorité étaient occupés par des civils, ce qui rend encore plus difficile pour les services de secours d'accéder rapidement aux nouveaux sites bombardés. Ibrahim Hamdan indique qu'il répond à une dizaine d'appels par jour.

Selon les autorités sanitaires locales, les explosions provoquées par des frappes aériennes retentissent toutes les quelques minutes. Elles ont fait jusqu'à présent plus de 1.500 morts dans la bande de Gaza, dont des centaines d'enfants.

Les routes jonchées de cratères, provoqués par les frappes directes, ou bloquées par les décombres des frappes voisines entravent la progression des secouristes. Les premiers secours sont souvent effectués par des voisins qui retirent des morceaux de débris en cherchant des survivants dans l'espoir de récupérer des corps pour les enterrer.

Ne disposant pas suffisamment d'équipements tels que les pelleteuses et les bulldozers, les secouristes ont recours à des pelles et à d'autres outils maniables à la main pour dégager les décombres.

Ibrahim Hamdan, âgé de 39 ans, porte un bandage à la main et au poignet gauches. Il a été blessé par la chute de débris lors d'une tentative de sauvetage mercredi, au cours de laquelle il n'a pu que retirer les corps de deux fillettes, mortes dans les ruines de leur maison à Khan Younis, au sud de Gaza.

"Je n'arrêtais pas de penser à mes quatre filles", déclare-t-il, ajoutant que tout ce qui le pousse à continuer, c'est l'espoir de trouver d'autres survivants.

Mercredi, quatre membres du personnel médical d'urgence du Croissant-Rouge palestinien ont été tués lorsque leurs ambulances ont été touchées lors de deux incidents distincts.

Deux membres de l'équipe d'Ibrahim Hamdan ont été blessés par des éclats de verre lorsqu'une frappe aérienne a fait exploser les vitres de leur ambulance à Khan Younis samedi.

Ashraf Al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, a déclaré que 10 membres du personnel médical avaient été tués jusqu'à présent et que 14 établissements de santé avaient été endommagés, dont l'unique hôpital de Beit Hanoun, situé au nord de la bande de Gaza.

Les forces armées israéliennes n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires sur les frappes qui ont blessé des secouristes et des médecins.

Lors des guerres précédentes, Israël prévenait souvent quelques minutes à l'avance les résidents des quartiers qu'il avait l'intention de prendre pour cible, mais les habitants de Gaza affirment que cela n'a pas été le cas cette fois-ci.

"Cette guerre est d'une dureté inimaginable. Ils font s'effondrer les immeubles habités sans avertissement. Ils font tomber les gratte-ciel sur leurs habitants", souligne Ibrahim Hamdan, qui a connu plusieurs guerres depuis qu'il est devenu secouriste pour le gouvernement de Gaza en 2007.

Israël et le Hamas se sont affrontés à plusieurs reprises au cours de cette période, avec des frappes aériennes sur des cibles à Gaza. Ibrahim Hamdan explique que, comme lors des violences précédentes, l'équipe d'urgence civile opère à l'extérieur des écoles, estimant qu'elles étaient plus à l'abri des attaques.

Ne dormant qu'un peu plus d'une heure à la fois, et pas plus de deux heures par jour et par nuit, Ibrahim Hamdan et les autres membres de son équipe ont à peine le temps de manger ou de téléphoner à leurs familles.

"J'ai tellement peur qu'à un moment donné, on m'appelle pour venir à la rescousse et qu'il s'agisse de ma famille", témoigne Ibrahim Hamdan.

(Reportage Nidal al-Mughrabi et Bassam Masaoud, rédigé par Angus McDowall; version française Lina Golovnya, édité par Blandine Hénault)

9 commentaires

  • 13 octobre 17:17

    Dieu, Allah, Yahvé ....
    on aurait du rester à l' adoration des chats, crocodiles, soleil, lune et tout en camion !!! plutôt que d' imaginer qu' un Dieu unique réglerait les problèmes des esclaves ( il y en a toujours ), des pauvres ( il y en a toujours ), des belliqueux ( il y en a toujours ), des cons ( il y en a toujours )....................


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