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Gaza: deux émissaires de Trump se rendent en Egypte pour finaliser la libération des otages
information fournie par AFP 04/10/2025 à 19:15

Un enfant palestinien portant un bidon d'eau passe devant des destructions sur une route côtière au nord-ouest du camp de Nousseirat, empruntée par des Palestiniens déplacés se rendant vers le sud de la bande de Gaza, le 4 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Un enfant palestinien portant un bidon d'eau passe devant des destructions sur une route côtière au nord-ouest du camp de Nousseirat, empruntée par des Palestiniens déplacés se rendant vers le sud de la bande de Gaza, le 4 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Deux émissaires du président américain Donald Trump se rendent samedi en Egypte pour finaliser les discussions sur la libération des otages retenus à Gaza, a indiqué la Maison Blanche après que le Hamas a dit être prêt à les libérer.

L'armée israélienne a annoncé dans le même temps poursuivre ses opérations dans le territoire palestinien malgré des appels de Donald Trump et des familles d'otages à cesser immédiatement les bombardements.

Selon un responsable de la Maison Blanche, l'émissaire Steve Witkoff et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, vont samedi en Egypte pour finaliser les modalités de la libération des otages, dans le cadre du plan du président américain annoncé fin septembre et qui vise à mettre fin à la guerre à Gaza.

Al-Qahera News, lié aux services de renseignement égyptiens, a indiqué de son côté qu'Israël et le mouvement islamiste palestinien tiendraient dimanche et lundi des pourparlers indirects au Caire "afin d'examiner l'organisation des conditions sur le terrain pour l'échange de tous les otages et prisonniers", en référence aux Palestiniens emprisonnés par Israël qui doivent être libérés en échange.

L'Egypte est l'un des pays médiateurs qui tentent d'obtenir la fin de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur Israël.

M. Trump a prévenu samedi le Hamas qu'il ne "tolérerait aucun retard" dans l'application de son plan.

Vendredi, le Hamas s'est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages, enlevés le 7-Octobre, et de la fin de la guerre qui ravage depuis près de deux ans la bande de Gaza, dans le cadre de ce plan.

Le président américain a alors appelé Israël à "arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité".

Mais au moins 31 personnes ont été tuées samedi depuis l'aube dans des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, selon Mohammed Abou Salmiya, directeur de l'hôpital al-Chifa, dans la ville de Gaza.

- "Intensité des bombardements" -

Selon lui, 26 personnes ont notamment péri dans cette ville du nord du territoire, où les forces israéliennes ont lancé le 16 septembre une offensive majeure poussant des centaines de milliers de personnes à la fuite.

"L'intensité (...) des bombardements israéliens sur Gaza reste inchangée, avec frappes aériennes, tirs d'artillerie et tirs de drones", a déclaré Mohammed al-Moughayyir, de la Défense civile, qui opère sous l'autorité du Hamas.

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington, le 29 septembre 2025 ( AFP / SAUL LOEB )

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington, le 29 septembre 2025 ( AFP / SAUL LOEB )

L'armée israélienne a indiqué qu'elle menait toujours des opérations à Gaza-ville, exhortant les habitants à s'en éloigner.

Contrôlant environ 75% de la bande de Gaza, l'armée veut s'emparer de Gaza-ville qu'elle présente comme le grand bastion du Hamas.

Des Palestiniens sur une route côtière au nord-ouest du camp de Nousseirat, empruntée par les déplacés se rendant vers le sud de la bande de Gaza après leur fuite du nord du territoire, le 4 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Des Palestiniens sur une route côtière au nord-ouest du camp de Nousseirat, empruntée par les déplacés se rendant vers le sud de la bande de Gaza après leur fuite du nord du territoire, le 4 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

En Israël, le Forum des familles d'otages a salué la demande américaine de mettre immédiatement fin à la guerre.

A Gaza, des habitants se sont aussi félicités de l'appel du président américain, "le seul capable de forcer Israël à obéir et à mettre fin à la guerre", estime Sami Adas, un quadragénaire vivant sous une tente avec sa famille dans l'ouest de Gaza.

Carte de la bande de Gaza montrant les différentes étapes du retrait progressif des troupes israéliennes, selon la carte présentée par la Maison-Blanche le 29 septembre ( AFP / Valentin RAKOVSKY )

Carte de la bande de Gaza montrant les différentes étapes du retrait progressif des troupes israéliennes, selon la carte présentée par la Maison-Blanche le 29 septembre ( AFP / Valentin RAKOVSKY )

Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas et l'exil de ses combattants.

Il prévoit également la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par Donald Trump, et le déploiement d'une force internationale. Il exclut tout rôle du Hamas "dans la gouvernance de Gaza".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré soutenir le plan Trump annoncé fin septembre, mais il a ensuite affirmé que son armée se maintiendrait dans la majeure partie du territoire palestinien.

Des manifestants appellent à un cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages, lors d'un rassemblement devant le siège du parti Likoud de Benjamin Netanyahu à Tel-Aviv, le 30 septembre 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Des manifestants appellent à un cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages, lors d'un rassemblement devant le siège du parti Likoud de Benjamin Netanyahu à Tel-Aviv, le 30 septembre 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Dans son communiqué vendredi, le Hamas s'est dit prêt à libérer tous les otages vivants et à rendre les corps des otages décédés, en échange de prisonniers palestiniens, ainsi qu'à des négociations immédiates sur les "détails" des libérations.

- "Toutes les questions" -

Mais le Hamas n'a pas mentionné la question de son désarmement et souligné qu'il participerait aux discussions sur l'avenir du territoire.

Des jeunes Palestiniennes déplacées devant une tente installée au nord-ouest du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza assiégée, le 4 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Des jeunes Palestiniennes déplacées devant une tente installée au nord-ouest du camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza assiégée, le 4 octobre 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Samedi, un dirigeant du Hamas a indiqué que le mouvement était prêt à entamer des négociations pour résoudre "toutes les questions".

Les otages ont été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché à la guerre à Gaza. Israël a juré de détruire le mouvement islamiste et lui refuse tout rôle dans l'après-guerre.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée.

L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 67.074 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, fiables selon l'ONU.

8 commentaires

  • 19:15

    Ils vont bien trouver un prétexte pour continuer et "atteindre l'objectif d'occupation intégrale. Espérons que non.


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