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Gaza-Blinken au Proche-Orient en quête d'une trêve, les combats se poursuivent à al Chifa
information fournie par Reuters 21/03/2024 à 13:21

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par Humeyra Pamuk et Nidal al-Mughrabi

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, était jeudi au Caire, deuxième étape de sa tournée du Proche-Orient, afin de relancer les discussions sur un projet de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Les Etats-Unis ont déposé mercredi un projet de résolution aux Nations unies en faveur d'une trêve, alors que les affrontements se poursuivent dans l'enclave palestinienne.

Les combats font rage dans le nord de la bande de Gaza, notamment autour de l'hôpital al Chifa où plus de 140 combattants palestiniens ont été tués, selon Tsahal.

Antony Blinken, qui effectue sa sixième tournée dans la région depuis le 7 octobre dernier, devait rencontrer les ministres des Affaires étrangères égyptien, saoudien, qatari et jordanien, ainsi que le ministre de la Coopération internationale des Emirats Arabes Unis et le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine, a déclaré le ministère des Affaires étrangères égyptien.

Jeudi, le chef de la diplomatie américaine s'est entretenu avec le président égyptien Abdel Fattah al Sissi du projet de trêve.

"Nous demandons un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages. Cela soulagerait immédiatement les nombreuses personnes souffrant à Gaza", a expliqué mercredi Antony Blinken à la chaîne saoudienne Al Hadath.

Le secrétaire d'Etat n'a pas détaillé le contenu des discussions, mais des sources égyptiennes indiquent que les nations arabes insisteront sur l'urgence de trouver une solution politique au conflit israélo-palestinien.

"Les vues se rapprochent, et un accord me semble très possible. L'équipe israélienne est présente, elle a le pouvoir de conclure un accord", a souligné Antony Blinken.

Le secrétaire d'Etat a entamé mercredi sa tournée en Arabie Saoudite et était attendu vendredi en Israël pour discuter notamment "de la nécessité de défaire le Hamas, y compris à Rafah, dans des conditions qui protègent la population civile, n'entravent pas la distribution de l'aide humanitaire et renforcent la sécurité globale d'Israël", a fait savoir le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Le projet en négociation est celui d'une trêve de six semaines en échange de la libération d'au moins 40 otages israéliens et de centaines de Palestiniens détenus en Israël. Le Hamas a annoncé qu'il ne libèrerait les otages que si le conflit prenait fin, Israël rétorquant ne vouloir négocier qu'une trêve.

INFLEXION

Les relations entre Washington et Tel Aviv se sont dégradées depuis le début du conflit, dont l'impact humanitaire ne cesse de s'aggraver.

Signe d'une inflexion de la position américaine, les Etats-Unis ont déposé mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution demandant "un cessez-le-feu immédiat associé à la libération des otages", a précisé Antony Blinken au cours de son entretien avec Al Hadath.

"Je pense que cela enverrait un signal fort, très fort (…). Il est essentiel que les civils exposés au danger et qui souffrent si terriblement (soient protégés)", a ajouté le secrétaire d'Etat.

Les Etats-Unis ont mis jusqu'à présent leur veto à l'ensemble des projets de résolution en la matière présentés au Conseil de sécurité.

Des responsables d'agences de l'Onu et de 36 pays se sont réunis jeudi à Chypre pour discuter des moyens d'augmenter la livraison d'aide humanitaire à la bande de Gaza.

La création d'un fonds afin de coordonner l'opération sera aussi évoquée, a précisé le ministre des Affaires étrangères chypriotes, Constantinos Kombos.

COMBATS

Les affrontements se poursuivaient jeudi dans la bande de Gaza, l'offensive israélienne se concentrant pour le quatrième jour consécutif autour de l'hôpital al Chifa, le dernier établissement à demeurer partiellement ouvert dans le nord de l'enclave.

Tsahal a déclaré avoir tué plus de 50 combattants du Hamas mercredi, portant le total de soldats palestiniens tués depuis le début de l'assaut à 140.

"De nombreux terroristes du Hamas", ainsi que des combattants du Djihad islamique s'abritaient dans l'hôpital, selon Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.

Le Hamas nie avoir caché des combattants dans l'hôpital.

L'hôpital et ses environs sont devenus une zone de guerre, les habitants étant pris au piège des combats de rue, a déclaré à Reuters Rabah, père de cinq enfants.

La destruction causée par la guerre s'étend à l'ensemble de la bande de Gaza, 35% des bâtiments du territoire ayant été détruits ou endommagés depuis le 7 octobre, selon une analyse d'images satellites réalisée par le centre satellitaire des Nations unies (UNOSAT). Cela représente 88.868 structures.

En janvier, la précédente analyse avait montré que 30% des bâtiments avaient été touchés ou détruits.

"La hausse la plus importante des dégâts a eu lieu dans les territoires de Gaza et Khan Younès, où le nombre de bâtiments endommagés a progressé respectivement de 2.010 et 12.279" depuis janvier, relève l'UNOSAT.

(Reportage Humeyra Pamuk et Nidal al-Mughrabi au Caire ; rédaction Sharon Singleton ; version française Corentin Chappron, édité par Sophie Louet)

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