(Actualisé avec le dernier bilan)
Au moins 59 Palestiniens ont été tués mardi par des tirs de chars israéliens à Khan Younès, dans le centre de la bande de Gaza, alors qu'ils attendaient des camions transportant de l'aide humanitaire, ont déclaré les autorités de santé de l'enclave.
Quelques 221 autres personnes ont été blessées, dont une vingtaine grièvement, ont déclaré les secours.
Selon des témoins, des chars israéliens ont tiré au moins deux obus en direction d'une foule de plusieurs milliers de personnes.
"Plus tôt dans la journée, un rassemblement a été repéré à proximité d'un camion de distribution d'aide humanitaire qui s'était enlisé dans la région de Khan Younès, à proximité des troupes de l'armée israélienne opérant dans la zone", a déclaré l'armée israélienne dans un communiqué.
Elle ajoute avoir "pris connaissance des informations faisant état d'un certain nombre de blessés suite aux tirs de l'armée israélienne après l'approche de la foule".
"Les détails de l'incident sont en cours d'examen".
Lors de précédents incidents similaires, Tsahal a reconnu avoir ouvert le feu près de centres de distribution en imputant à des activistes l'origine des violences.
Depuis l'ouverture à la fin du mois dernier de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) soutenue par les États-Unis et Israël pour remédier au blocus humanitaire imposé par l'Etat hébreu, des dizaines de civils ont été tués par des tirs de l'armée israélienne alors que les distributions d'aide tournaient au chaos.
Dans un communiqué diffusé lundi soir, la GHF a affirmé avoir distribué sans incident plus de trois millions de repas sur ses quatre sites de distribution gardés par les troupes israéliennes.
Les Nations unies dénoncent l'action de la GHF qu'elles jugent inadaptée, dangereuse et contraire au principe d'impartialité de l'aide humanitaire.
Les médecins ont déclaré qu'au moins 14 autres personnes avaient également été tuées par des tirs et des frappes aériennes israéliens ailleurs dans la bande de Gaza, portant le bilan total de mardi à au moins 73 morts.
(Nidal al Mughrabi, avec Hatem Khaled, Hussam al-Masri et Dawoud Abu Alkas à Gaza, Jean-Stéphane Brosse et Mara Vîlcu pour la version française, édité par Blandine Hénault et Nicolas Delame)
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