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Franchises, déserts médicaux, médecins étrangers : Emmanuel Macron détaille ses projets pour le secteur de la santé
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/01/2024 à 09:31

"La médecine, le soin, les médicaments, ça ne coûte pas rien", a souligné le président pour justifier le projet de doubler la franchise sur les médicaments.

Emmanuel Macron à Paris, le 16 janvier 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Emmanuel Macron à Paris, le 16 janvier 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Emmanuel Macron s'est dit mardi 16 janvier opposé à la régulation de l'installation des médecins dans les déserts médicaux, tout en prônant la régularisation de "nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins". Enfin, il s'est déclaré favorable au doublement des franchises médicales sur les médicaments.

" Est-ce que la contrainte est la bonne solution ? La réponse est non" , a déclaré le président lors de sa conférence de presse à l'Élysée. L'imposition de contraintes d'installations aux médecins est soutenue par un groupe transpartisan de députés à l'Assemblée nationale, qui relancent périodiquement le débat avec des propositions d'amendement ou des propositions de loi, au grand dam des syndicats de médecins.

Pour le président de la République, imposer des règles d'installation risquerait de chasser de la profession encore plus de jeunes médecins qui, "à juste titre", font valoir qu' ils ont déjà passé leurs années d'études à "faire tourner l'hôpital comme externe et comme interne" .

"Mettre fin au scandale des déserts médicaux"

Pour "mettre fin au scandale des déserts médicaux", il faut "permettre des coordinations plus simples" entre médecine de ville et hôpital, et avec les professions paramédicales, mais aussi "régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins" , a plaidé le chef de l'État lors de sa conférence de presse organisée à l'Élysée.

Ces médecins sont aujourd'hui laissés "dans une précarité administrative qui est complètement inefficace", a-t-il dit.

Quelques milliers de praticiens diplômés hors de l'Union européenne (Padhue) exercent dans des hôpitaux publics français, comme non-titulaires, avec des salaires inférieurs aux praticiens européens. Selon plusieurs syndicats hospitaliers, ces médecins "Padhue" représentent environ un quart des praticiens exerçant aujourd'hui à l'hôpital. Leur nombre a grossi au moment de la pandémie de Covid-19, alors que le pays manquait cruellement de médecins.

"Responsabiliser" les Français

Par ailleurs, le président a défendu un doublement des franchises médicales, à 1 euro, jugeant que cette hausse du reste à charge était une "bonne mesure" de responsabilisation des assurés sociaux. "Dire qu'on va passer de 0,50 à 1 euro" par boîte de médicaments, "je n'ai pas le sentiment qu'on fait un crime terrible, mais je pense que ça responsabilise et que c'est une bonne mesure" , a-t-il jugé, tout en estimant qu'il faudrait continuer à protéger les personnes touchées par des affections de longue durée avec un plafond de "50 euros par an".

L'éventuelle hausse des franchises médicales et des participations forfaitaires, déjà envisagée par l'exécutif sans être encore formellement annoncée, a suscité de vives critiques des oppositions lors des débats sur le budget de la Sécurité sociale pour 2024. Mais le gouvernement a besoin des quelque 800 millions d'euros que la mesure rapporterait pour respecter les prévisions de recettes du budget de la Santé (LFSS 2024) que le Parlement a voté juste avant les fêtes de fin d'année.

Le président de la République a estimé que la mesure contribuerait à "responsabiliser" les Français. "La médecine, le soin, les médicaments, ça ne coûte pas rien" a-t-il dit. Le système de protection sociale "prend déjà beaucoup en charge, quasiment tout".

"Passer de 50 centimes à 1 euro par boite de médicament, franchement cela ne me choque pas quand je vois ce que coûte beaucoup d'autres éléments de la vie quotidienne qui sont moins importants que le médicament" a-t-il aussi argumenté.

11 commentaires

  • 17 janvier 11:30

    Et il serait tout à fait normal de payer les médecins étrangers au même salaire que les européens . Les étrangers sont obligés de prendre des gardes , plus plus , pour avoir un salaire décent !!! une anomalie qui dure depuis des dizaines d'années


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