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France/Surveillante tuée-Le jeune suspect avait le "projet déterminé" de tuer, selon le procureur
information fournie par Reuters 11/06/2025 à 18:02

Le meurtrier présumé d'une assistante d'éducation mardi, devant un collège en Haute-Marne, avait le "projet déterminé" de tuer une surveillante mais ne ciblait pas particulièrement la victime, a expliqué mercredi le procureur de Chaumont, Denis Devallois.

Le suspect, un élève du collège Françoise Dolto âgé de 14 ans, a sorti un couteau lors d'un contrôle de sacs organisé dans la matinée aux abords de l'établissement avant de porter plusieurs coups à la victime, Mélanie G., puis d'être maîtrisé par les gendarmes présents sur place.

Agée de 31 ans, la victime est décédée des suites de ses blessures.

Le suspect "n'explique pas véritablement" son passage à l'acte et "n'exprime pas de regrets, ni aucune compassion pour les victimes", a détaillé le procureur Denis Devallois lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'aucun signe n'évoque un "possible trouble mental".

"Il a indiqué aux enquêteurs avoir voulu s'en prendre à une surveillante, sans cibler en particulier l'une d'entre elles (...). Il ne ciblait pas particulièrement la victime".

Le suspect a indiqué qu'il ne "supportait plus le comportement des surveillantes en général qui auraient eu, selon lui, une attitude différente selon les élèves", relate le procureur.

Le collégien - "sociable, plutôt bon élève, intégré" selon le procureur - a indiqué avoir été sermonné par une surveillante le vendredi d'avant le drame pour avoir embrassé sa petite amie au sein du collège. "Il a ressassé dès le samedi 7 le projet de tuer une surveillante et, selon ses termes 'n'importe laquelle'", a indiqué Denis Devallois.

"Il précise avoir pris le plus gros couteau qui se trouvait à son domicile pour, selon ses propres termes, faire le plus de dégâts", ajoute le procureur, indiquant que le suspect avait "le projet déterminé de faire mourir une surveillante".

Le suspect, dont la garde à vue a été prolongée, sera présenté jeudi à un juge d'instruction pour des faits de meurtre aggravé pour lesquels il encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle, a indiqué le procureur.

L'affaire a fait vivement réagir au sein de la classe politique et du gouvernement. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi l'interdiction de la vente de certaines armes blanches aux mineurs, une mesure qui entrera en vigueur "dans les 15 jours", a précisé par la suite Matignon.

Le président Emmanuel Macron a pour sa part exprimé sa volonté d'interdire l'accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans.

"C'est tout à fait faisable", a réaffirmé mercredi le chef de l'Etat depuis le salon VivaTech à Paris.

"On a une épidémie de troubles du comportement, de violences, de troubles du caractère. Et donc c'est ça qu'on doit absolument régler", a-t-il dit à la presse.

(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Kate Entringer)

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