Façade du siège de la Banque de France
L'économie française a bénéficié en août d'un coup de pouce du secteur des services avec l'organisation des Jeux olympiques, mais la crise politique actuelle assombrit les perspectives de la deuxième économie de la zone euro, indique mardi la Banque de France (BdF) dans son enquête mensuelle de conjoncture.
La BdF table sur une croissance sous-jacente du produit intérieur brut (PIB) de la France de 0,1% à 0,2% au troisième trimestre, une prévision inchangée par rapport à celle donnée en août.
Les Jeux olympiques pourraient ajouter au PIB un quart de point de pourcentage de croissance, l'activité ayant augmenté dans l'hôtellerie, la gestion d'événements et la sécurité, en particulier dans la région parisienne, précise la BdF.
"Il convient néanmoins de souligner que cette prévision est soumise à des aléas à la hausse comme à la baisse, du fait de la double incertitude sur l'impact des JOP, d'une part, et sur l'impact de l'environnement politique sur le comportement des entreprises, d'autre part", prévient la BdF.
Selon les prévisions de l'Insee publiées lundi, l'économie française devrait croître de 0,4% au troisième trimestre, soit moins que la croissance de 0,5% prévue auparavant, l'institut mettant également en avant les incertitudes liées à la situation politique. L'Insee table ensuite sur une contraction de 0,1% du PIB français au quatrième trimestre et sur une croissance de 1,1% sur l'ensemble de l'année 2024, comme en 2023.
L'enquête de conjoncture de la BdF, réalisée auprès de 8.500 chefs d'entreprise, montre par ailleurs que l'activité est restée faible dans les secteurs à l'exception des services.
Le secteur manufacturier est notamment en difficulté en raison du ralentissement de la demande de véhicules électriques et des problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement des fabricants d'équipements de transport.
Celui de la construction pour sa part est toujours fragile, les chefs d'entreprises faisant part de leurs inquiétudes quant à la poursuite de la crise politique qui pèse sur les décisions en matière de nouveaux investissements et de contrats publics.
Les difficultés de recrutement ont également légèrement augmenté, 36% des entreprises ayant signalé des tensions en août, contre 33% en juillet.
(Reportage Leigh Thomas; version française Claude Chendjou,édité par Kate Entringer)
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