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France: l'emploi stable au deuxième trimestre grâce à une croissance plus forte qu'attendue
information fournie par Boursorama avec AFP 06/08/2025 à 12:57

( AFP / THOMAS SAMSON )

( AFP / THOMAS SAMSON )

L'emploi salarié du secteur privé en France est resté stable au deuxième trimestre 2025, a annoncé mercredi l'Insee, dans le contexte de croissance plus forte qu'attendu que l'institut avait annoncé la semaine dernière.

Entre fin mars et fin juin, le secteur privé a perdu 4.800 emplois (évolution de 0,0%), après un léger fléchissement au trimestre précédent (-0,1%, soit -28.700 emplois), précise l'Institut national des Statistiques.

Cette stabilité a été rendue possible grâce aux 0,3% de croissance du PIB français au printemps, malgré des gains de productivité dans l'économie qui sont destructeurs d'emplois, décrypte pour l'AFP Eric Heyer, directeur du département Analyse et prévision de l'OFCE.

Sur un an, l'emploi salarié privé a tout de même reculé de 0,4%, avec 93.900 postes perdus. Le nombre d'emplois dans le secteur privé dépasse encore d'un million celui de fin 2019, juste avant la crise sanitaire, soit une hausse de 5,2%, la période post-Covid ayant été particulièrement riche en créations d'emplois mais au prix d'une productivité en berne.

La productivité a depuis entamé une phase de rattrapage et progresse au rythme de 1,5% à 1,6% par an. Or si la croissance en France plafonne cette année à 0,6% comme le prévoient la Banque de France et l'OCDE, "mathématiquement, vous perdez 1% d'emplois", calcule Eric Heyer.

Les mesures d'économies du projet de budget pour 2026 présenté par François Bayrou "vont alourdir les destructions d'emplois côté secteur public", craint en outre l'économiste.

Par ailleurs, "du côté privé, si vous faites un choc assez important sur le pouvoir d'achat des ménages, les carnets de commandes des entreprises, qui étaient déjà dégarnis, vont être amputés de ce pouvoir d'achat, et les entreprises, sans carnet de commandes, ne vont pas embaucher", ajoute-t-il.

Au deuxième trimestre, l'emploi intérimaire, qui donne souvent la tendance à venir, recule de nouveau légèrement, avec une baisse de 4.000 emplois, soit -0,6%, après -0,5% au trimestre précédent.

Sur un an, l'emploi intérimaire diminue de près de 30.000, soit 4,1%, et reste 9,2% au-dessous de son niveau d'avant la crise sanitaire.

Par secteurs, l'emploi salarié privé est quasiment stable dans l'industrie (-0,1% avec 3.200 emplois détruits). Dans la construction, il baisse pour le dixième trimestre consécutif, avec 7.700 emplois en moins, soit - 0,5%. L'agriculture perd 5.300 emplois entre mars et juin, soit une diminution de 1,6%.

L'emploi privé dans le secteur tertiaire marchand hors intérim est quasiment stable (+0,1%), avec 10.000 créations nettes d'emplois. Enfin, le tertiaire non marchand (santé, social, éducation) progresse de 0,2%, avec 5.500 emplois supplémentaires, une progression toutefois moindre qu'au premier trimestre.

L'Insee doit publier vendredi un autre indicateur très attendu, le taux de chômage en France au sens du Bureau international du Travail pour le deuxième trimestre 2025, dans un contexte marqué par la volonté du gouvernement de faire de nouvelles économies sur l'assurance chômage.

2 commentaires

  • 14:20

    “Croissance plus forte qu’attendue”. A l’époque de la grande URSS, la croissance était aussi souvent plus forte qu’attendue. Du moins dans les médias officiels.


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